Meme la flotte de porte-avions était  au port au complet. C’est bon signe.

J’ai retrouvé mon bateau dans l’état où je l’avais laissé à la Custum House Marina voisine de la marina Municipale de Hampton Road. Un endroit très sécuritaire pour y laisser votre bateau si vous avez l’occasion et à un prix fort raisonnable aussi. De plus la propriétaire est en bons termes avec les gars de la municipale, alors nous profitons de leurs services, ce qui n’est pas peu dire : bicyclette, douche, gentillesse.

J’ai profité de la marée montante pour partir le jour même après le lunch pour me rendre jusqu’à l’entrée du Dismal Swamp Canal pour me mettre à quai pour la nuit au quai gratuit offert par Chesapeake Yatch. Non pas que je voulais prendre le canal cette automne parce qu’il est trop infesté de végétation et c’est un problème pour la navigation. J’espère qu’il sera en meilleur état au printemps. C’est mon trajet favori.

 

Ma deuxième journée de moteur m’a amené jusqu’à passé Coinjock sans difficultés. Le vent est presque nul pour quelques jours alors la traversée de l’Albermarle sound s’est fait de la même façon aujourd’hui. J’ai mon grand génois déployé pour profiter d’un léger vent de trois-quart arrière qui me donne peut-être un demi-noeud de surplus. Mais vous me connaissez je n’en manque pas une de hisser les voiles.

 Il y avait une descente de près de 1 mètre dans l’écluse de Great Bridge; je n’en avais jamais vu autant. Parfois elle est ouverte.

Le décor était féerique ce matin au lever du jour, avec une légère brume qui hésitait à se dissiper malgré un beau soleil levant.

 

Cet après-midi je vais me rendre au mouillage à l’extrémité sud de la Rivière. J’ai beau vouloir faire du millage, il y a des limites à ce qu’un gars seul petit faire dans une journée. Si je navigue pendant huit heure, je suis satisfait de ma performance. Les prochains ancrages sont à une trentaine de miles plus loin, au bout du Aligator River/Pongo Sound Canal. Une poussée un peu longue qui me mènerait à 22h ce soir.

Je ne suis tout de même pas si pressé. J’ai rendez-vous à Boucherville dimanche soir le 17 décembre. On se calme!

Pour ceux et celles d’entre vous qui se demandent ce que je vais faire au Québec dans deux semaines , moi qui en arrive depuis deux jours. Faut savoir que je suis en mode de calcul de mes jours hors Québec pour la RAMQ cette année. Moi qui se fout pas mal de cette question habituellement à ce moment-ci de l’année où je dépasse ma limite.

Ceci est sans conséquence si je n’ai pas utilisé les services de santé au cours de l’année. Mais ce n’est pas le cas cette année, avec la journée passée à l’hôpital de Norfolk pour mon problème d’oedem de la rétine. Je n’ai pas encore vu le compte qui sera transmis à la RAMQ, mais je veux être certain qu’ils en prennent le majeure partie en charge. Je ne peux pas me des-assurer cette année.

Alors, au moment où je suis venu au Québec, suite à cette aventure, il me restait 11 jours pour atteindre ma limite. C’est pourquoi j’ai décidé de couper mon mois de décembre en deux séjours de moins de 21 jours aux USA puisque ceux-ci ne sont pas comptabilisés. Ainsi je terminerai l’année avec un total de 172 jours hors du pays et toujours assuré pour l’année entière.

« Ca, c’est de l’arithmétique! » Comme disait fièrement la propriétaire du Magasin général de Crooked Island dans le Sud des Bahamas, en comptant ostensiblement sur les doigts de sa main gauche, le total de notre épicerie à Marius et à moi, à l’hiver 1989, en route vers les Îles Turk et Caïcos.