Quand le vent adonne

Partir en croisière sur SurpriseS dans les Keys, c’est toujours une promesse d’une belle aventure. Mais encore faut-il que le météo collabore. Bien c’est ce qui est arrivé à Isabelle et P-O cette semaine.

Sitôt débarqué de l’avion jeudi matin, nous avons pris la mer vers le sud et au milieu de l’après-midi nous étions déjà à la pointe sud de Key Biscayne dans le fameux No Name Harbour, cette petite enclave où les Québécois attendent une météo favorable pour traverser à Bimini.

De là nous avons poursuivi le lendemain matin vers les Keys en passant près de ces maisonnettes sur pilotis qui nous surprennent toujours dans un parc d’État.

Au portant et à la vitesse de coque pendant 2 jours avec un arrêt à mi-chemin nous sommes rentrés au début de l’après-midi à Islamorada, une coquette escale sur la route du Sud avec son Bar accueillant et la musique rétro « live » dont on profite même dans l’ancrage.

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Dimanche matin petite pause plage et plongée du côté de la mer à deux pas du dinghy dock du bar, de l’autre côté de la dune. Ou si vous préférez, de la Route 1 qui vous rappelle malgré à couleur émeraude de l’eau du lagon que vous êtes bien aux USA.

P-O qui est un passionné de pêche en plus, s’en est donné à cœur joie avec 5 touches en 2 jours il a même réussi à en rentrer deux que nous avons mangé en apéro hier et avant-hier.

Ce secteur est réputé pour le foisonnement des poissons et nous allons essayer d’en profiter en reprenant la route un peu plus tard aujourd’hui vers le nord puisque le vent a tourné en notre faveur de nouveau.

Quand le vent adonne, la croisière s’amuse! 😎😊😉20170325_092302~2

La traversée de retour

Je ne sais pas d’où ça me vient, mais quand je rencontre un propriétaire de Island Packet, ça commande mon respect, peu importe la longueur. Hier matin quand j’ai accosté pour la deuxième fois à Los Morros, il était là, prêt à partir. Ed, un Texan à la taille des texans sans complexe, donc qui n’a pas besoin de faire de sparrages pour impressionner, vient m’aider à accoster, car Brian, le Guarda Frontiera de service ne fait pas le poids.

Il y a aussi Grant, un jeune homme sympatique le l’Oregon que j’avais apeçu à la Marina Hemingway il y a trois semaines, dans son raffiot raffistollé. Il me fait pas le poids lui non plus. Heureusement, le vent à baissé et vient de l’est, on est en eaux protégées. J’arrive de Cayo Largo, non-stop et ça a été une belle traversée de 48 heures. Je commence à prendre goût du long cours.

Petite conversation de circonstance sur le quai pour comprendre que Grant est collé là depuis une semaine pour plusieurs raisons techniques, dont son bateau entre autre qu’il a acheté en Floride pour 8000$ et sur lequel il en a remis 8000$ autres sans améliorer le tout pour avoir un voilier marin. Mais il a une éolienne et un radar. Et un beau génois flambant neuf que je lui ai aide à hisser pour emplacer le vieux qui ressemblait au mien mais qui lui, avait déjà fini ses jours dans un coup de vent le jour où j’ai perdu mon dinghy. Vous vous souvenez…

Mais revenons Ed, car c’est lui qui va changer ma vie ce matin. Il a une meteo toute fraîche grâce à son SSB et me montre que pour les deux ou trois prochains jours, dans ce secteur, ça va souffler de l’Est puis du Sud et enfin de l’ouest, un Cienfuegos typique. Ce que me confirme un anglais dans un grand Beneteau qui est branché sur Chris Parker, le célèbre météorologue de l’atlantique et des Caraïbes. Pourquoi aller perdre du temps à la Marina Hemingway? Attrape le Golfe Stream juste ici en face à 15 MN au large et monte directement à Kegy West, 240 MN au portant. Deux jours et demie, peut-être trois. Peace of cake!

Il est 18h mercredi après-midi et je roule à 5,5Nds avec un ris dans la Grand’voile et le Génois réduit à 110%. De même, Charly Brown et capable de barrer et c’est moi qui prends une bière à sa santé.

Je vous raconterai la suite à Key West…

Stuart,Fla – Pit Stop

Vu comme ça, c’est plus acceptable.

Un arrêt de ravitaillement, d’ajustement, de changement de pièces usées d’améliorations locatives, comme je me console en pensant à tout ce que j’ajoute pour améliorer ma sécurité mon confort. Ou bien réparer mes gaffes. C’est la seule façon que je peux accepter d’avoir passé presque une semaine à faire des emplettes à Stuart.

Mais c’est pour vous dire aussi que la belle vie d’aventures et le farniente au soleil, ça n’a pas de prix. Jusqu’à l’entrée du relevé mensuel Master Card. Ceci étant dit, j’en recevais aussi à la maison avant de partir. C’est juste que cette semaine, il y avait un regroupement occasionné par le fait que j’avais une adresse où faire livrer les choses et que Jean-Guy avait loué un petit camion pour aller chez le spécialiste de la pause de crochets d’amarrage de son annexe au Trawler pour le transport.

Alors pour ceux et celles qui nous suivront, je vous recommande Stuart qui est un centre de service de bateaux depuis les pirates et les corsaires. La Rivière Ste.Lucie à été de tous les temps un refuge pour faire les radoubs. Et la Ville de Stuart s’est développé autour de ce rôle de ravitaillement, d’entretien et de réparation de bateaux.

C’est aussi le point de départ pour les traversée vers la Côte ouest via le Lac Okeechoobe, notre prochain rendez-vous à compter du 1 janvier 2017.

Mais laissez-moi me défouler un petit peu auparavant, ça vous consollera si comme Céline et Luc sur Éolia, vous avez dû soudainement changer la pompe à l’eau du moteur au moment de traverser vers les Bahamas. Ou s’il vous est arrivé quelques autres surprises du genre en cours de route dans l’Intracostal.

Première étape, j’ai profité du petit camion pour aller au Lac Boca Raton récupérer le dinghy de mon ami Frédéric qui a eu pitié de ma perte du « petit rouge » et ma proposé de prendre en charge son vieux gris et de le ramener au Lac Champlain s’il endure jusque là, maintenant qu’il en a un nouveau tout beau.

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Observez la pièce plus pale qui cache une partie du Numéro d’enregistrement. Bien cette pièce de 10cm x 20cm vaut aussi cher que les tests du dinghy.

 

 

 

« Dur » est le son à retenir ici. J’ai toujours conseillé de ne jamais acheter un dinghy usagé qui perd (son air) ou qui prend (de l’eau). Mon excuse ici, je ne l’ai pas acheté; il me l’a « confié » et je savais qu’il perdait; il me l’avait dit. Puis, « à cheval donné on ne regarde pas la bride ». Vieux proverbe du Temiscouata que citait ma mère. Alors, après une « patch » posée par un professionnel (celui qui a posé les crochets sur le dinghy de Jean-Guy), il est resté dur. Mais quel coup dur pour mon portefeuille. Je n’aurais jamais pensé un tel prix (dans les trois chiffres) pour une patch. Mais mon schème référence pour les patches, c’est la bicyclette.

La pompe à eau de Éolia? Je ne suis pas jaloux. Ça fait depuis mon départ du Lac Champlain que la mienne coulait légèrement. Je ne sais pas si c’est la chaleur et la dilatation mais dernièrement, elle coulait tant et plus que j’ai dû me résigner à en commander une neuve de Moyers Marine, le spécialiste des anciens moteurs Atomic4 comme le mien. Pourquoi maintenant? Parce que je pouvais le faire livrer à la Marina où Jean-Guy à son bateau à quai, à Stuart.

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Quand j’ai voulu l’installer hier, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas dévisser les joints des tuyaux d’eau de la vieille, en place depuis 40 ans, pour les transférer sur la neuve. Démontée et remontée, la vieille va se rendre à Fort Pierce jusqu’à lundi prochain pour la sortie de l’eau au chantier de la Marina Riverside où je vais enfin refaire la peinture de la coque pour lui redonner son rouge original.

J’avais bien prévu commander la peinture spécialisé pour ce projet mais je n’avais pas commandé, pinceaux rouleaux, panne, chaudière, mélangeur, couvre tout, alouette. Ajoutez 100$ de nic-nacs.

Ah oui, vous vous souvenez de la veste de sauvetage qui s’est gonflée subitement sans raison. Bien West Marine m’a remplacé sans frais la cartouche qui s’était vidée accidentellement. Quand je l’ai installé. Pouf! Regonflée. À suivre…

Ah oui autre élément qui était sur ma liste d’achats à faire en route. Des verres fumés avec ma prescription pour voir de près (à mon âge). J’attendais pour les faire faire ici pour un meilleur prix. Formidable, ils avaient un 2 pour 1 en ville. Wow regardez-moi ça. Je ne vous montrerai pas la facture par contre. Qu’il suffise de d’avoir que le spécial 2 pour 1 à 69.95$, ce n’était pas pour les verres fumés. Hum…

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Ah! J’allais oublier, je m’en vais aux Bahamas là où l’eau est limpide et les plongées en apnée sublimes. Puis je m’avais même pas de kit de skuba. Franchement! Non mais… Ils ont ça aussi chez West Marine. 🙂
Re-Checlick la carte.

Et aussi le refillage de ma pompes de cale qui tombe en panne aux deux semaines pour cause de joints corrodés. La cale c’est un milieu humide… depuis que ma pompe à eau de moteur à une fuite qui s’y écoule. Heureusement que West Marine à aussi ces connecteurs spécialisés que je vais installer la semaine prochaine.

Je vais en profiter pour refaire le filage de la connection de ma nouvelle glacière 12 Volts. C’est très capricieux ces petits machins. Ça ne tolère pas de partager un circuit avec les autres consommateurs d’électricité à bord.

Directement sur la batterie m’a confirmé le spécialiste qui la inspectée à Stuart parceque je trouvais qu’elle ne fonctionnait pas bien depuis que je l’avais achetée à Annapolis. Maintenant je sais pourquoi. La connaissance, ça n’a pas de prix.

Voilà, fin du Pit Stop de Stuart.
Rendez-vous la semaine prochaine au chantier de peinture de Fort Pierce.

Comme disait le vieux Brit dans des circonstances semblables :  » I’m suffering from plastic fatigue. »

De retour sur l’eau

De retour sur l’eau

Je vous avez dit qu’il fallait que je fasse le plein de vie active avant de revenir sur SurpriseS, mais à ce point je ne l’avais pas imaginé. Regardez-moi cette brume épaisse. heureusement que j’ai mon nouveau Réflecteur Radar qui me fait paraître beaucoup plus gros que je ne le suis, sur un écran Radar, je rivalise avec les cargos. Surtout que j’entends raisonner une corne de brume au loin là-bas, à 9h, sur bâbord. Gardons les oreilles ouvertes puisque les yeux sont bouchés.

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Ce n’est pas souvent qu’on a l’occasion de se promener dans la brume sur cette route. D’habitude c’est plutôt dans le Maine que ça se passe, la brume. Heureusement il n’y a personne que moi sur la Baie cet après-midi, sauf les pêcheurs, là-bas sur les hauts fonds. Là où je ne vais plus.

Paysage fort différent des jours derniers.
Aussi bien à New York qu’à Washington où je me suis offert une belle randonnée dans le métro tout au bout de la ligne orange. Surtout que je me suis rendu tout sauf bout de la ligne jaune par erreur. Le service de Shuttle vers Annapolis ne partait pas de là où je croyais. Maintenant, je sais.

Une petite erreur de deux heures qui m’a tout de même permis de me rendre compte qu’il y a des gens qui vont travailler en métro au Congrès et au Pentagone. J’y ai côtoyé un public différent de celui de mon « tous les jours ».
Ce qui m’a frappé. Ça fait longtemps qu’on n’avais pas vu des souliers bien cirés comme ça. De belles chaussures de qualité en cuir d’animal non-synthétique. Comme dans les magazines. Impressionnant. Mon Dieu que ce n’est plus mon monde, ceux-là.

Vers l’heure du lunch, j’ai bien retrouvé SurpriseS sur son mouillage, là où je l’avais laissée à Annapolis, sauf qu’il y avait une petite note qui me disait que j’étais deux jours de retard. Je l’avais perçue et j’étais passé voir le Maître de port.

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Heureusement ça s’est dégagé.

Là je suis à ma deuxième journée sur l’eau et je me dirige vers Solomon Island pour aller raconter mon ami Jerry et laisser passer un coup de vent prévu pour demain soir pendant quelques jours. Mon copain m’attend avec une place au quai des invités de son condo après ces deux journées de vroum vroum vroum. Parce que souvent, le vent nous abandonne lors du calme avant la tempête. Comme on dit.

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Les belles de la Baie

Gardez l’écoute car je vois reviens bientôt avec d’autres aventures du Capitaine en cavale à partir du début de la semaine prochaine. En passant par derrière le Cap Hatteras.