Guide nautique des Bahamas
Croisière aux Abacos
Incluant les traversées vers la Floride ainsi que les îles du Centre : Eleuthera, Cat Island et Little San Salvador
Philippe André Pelletier
© Philippe André Pelletier
Les Éditions Ulysse et Pénélope 2016
ISBN 978-2-9816009-1-2
Voici un court extrait pour illustrer le contenu du Guide Nautique de croisière aux Bahamas qui couvre les Abacos et les Îles du nord-ouest de l’archipel des Lucayes.
Disponible à compter du 1 juin 2016
TABLE DES MATIÈRES
Le guide d’un “voileux aventureux”
Les Bahamas
Climat
Préparation immédiate
Administration
Technique
Santé
Provisions
Navigation / Sécurité / Communication
Cartes marines
Guide nautique
Météo
Communication
Sécurité
Plan de navigation
Traversée du Gulf Stream
Option nord : Lake Worth – West End
Option sud : Key Biscayne – Bimini
NORTH BIMINI
CHUB CAY
NASSAU
WARDERICK WELLS
Les îles du Centre
CAT ISLAND
LITTLE SAN SALVADOR
ELEUTHERA
Les Abacos I – Le terrain de jeu
LITTLE HARBOUR
TAHITI BEACH
HOPE TOWN
MAN-O-WAR CAY
MARSH HARBOUR
GREAT GUANA CAY
TREASURE CAY
GREEN TURTLE CAY
Les Abacos II – La route du retour
MANJACK CAY
SPANISH CAY
ALLANS-PENSACOLA CAY
GREAT SALE CAY
WEST END
Mes coups de cœur
Paravent de Norther
Escales d’urgence
Approvisionnement
Réparation du bateau
Services de santé majeurs
Numéros d’urgence
Merci à mes complices
Crédit photos
Crédits cartographie
Crédit d’édition
Le guide d’un “voileux aventureux”
Je suis un ardent promoteur de l’aventure à la voile et ma proposition de partir le plus tôt possible au cours de sa vie de terrien suppose que nous ayons trouvé un bateau à la mesure de notre budget et un itinéraire envisageable pour un néophyte. Quand j’ai exploré les Bahamas pour la première fois, je l’ai fait à bord de Maïté, un Pearson 30 que j’avais acheté d’occasion au lac Champlain, où je passais mes étés à apprendre à goûter aux plaisirs de la vie à bord. Je rêvais alors de “partir…” et les Bahamas me semblaient un paradis presque aussi exotique que Bora Bora – en tout cas certainement plus abordable à court terme, si je voulais passer du rêve à la réalité avant que le goût de l’aventure ne se perde.
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Les Bahamas
Puisque nous avons choisi ici d’explorer plus à fond la partie nord-ouest des Bahamas, laissez-moi vous situer les Abacos et les îles du Centre dans le contexte d’ensemble de l’Archipel des Lucayes.
Les Bahamas, c’est un archipel de plus de 700 îles et îlots dont la grande majorité ne sont pas habités. Certaines sont même à vendre, si vous êtes immensément riche. La population, qui comptait plus de 300 000 habitants en 2010, est surtout concentrée sur les quelques îles principales, plus facilement accessibles pour le tourisme de masse. Au-delà, vous vous retrouvez rapidement sur des plages désertes et des ancrages forains peu achalandés, à moins que vous ne choisissiez les plus populaires à cause de leurs attraits touristiques. L’avantage des Bahamas, à mon avis, c’est que vous avez justement ce choix, à tout moment, de lever l’ancre et partir vers une autre baie plus animée ou une plus tranquille, aussi accessibles l’une que l’autre, selon votre humeur du moment.
Les Bahamas s’étendent au nord-est de Cuba sur une distance d’environ 375 milles marins, de la hauteur de West Palm Beach jusqu’au large des côtes d’Haïti.
C’est dans une des ces îles que Christophe Colomb a mis le pied en Amérique pour la première fois à l’automne 1492, sur l’île de San Salvador, un peu en retrait vers l’est. Il y a fait la connaissance des Taïnos, une société distincte des Arawaks qu’il a retrouvés ailleurs par la suite dans ses explorations et prises de possession des Antilles, jusqu’en Jamaïque. Deux siècles plus tard, ces îles serviront de repaire aux pirates, flibustiers ou corsaires, selon l’appellation que vous choisirez de leur donner. Aujourd’hui, ce sont les corsaires et pirates modernes qui y cachent leurs trésors : vous y retrouverez votre succursale bancaire coutumière que vous soyez Américain, Anglais ou Canadien. Enfin, même si la reine Elizabeth II en est officiellement le chef suprême, c’est le US Dollar qui y est roi. Ceci étant dit, elle y a laissé des traces de qualité.
Une de mes premières observations de la gente locale, à la première visite : le décorum à l’anglaise. Les bureaucrates de Nassau ou de George Town qui marchent vers leur bureau en complet veston ou en tailleur et leurs enfants qui vont à l’école en costume classique. L’autre dimension qui les distingue, et c’est Jean-Guy qui me le faisait remarquer : tout ce beau monde s’exprime dans un anglais riche et articulé.
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Pour explorer cette partie nord-ouest de l’archipel à votre aise, je vous propose de me suivre sur mon itinéraire favori. Traversons d’abord le Gulf Stream de la Floride, en passant par Bimini puis vers le Great Bahama Bank au sud, avec un arrêt à Nassau puis descendre ensuite jusqu’à Warderick Wells pour s’offrir une bonne position pour traverser vers les îles du Centre. Nous remonterons ensuite ces grandes îles plus à l’est jusqu’au Little Bahama Bank et les Abacos au nord. Puis, de là, nous ramènerons ensemble nos souvenirs vers Fort St.Lucie, Fort Pierce, Cape Canaveral ou même Jacksonville, maintenant que nous serons bien amarinés et que nous ne craindrons plus de faire une plus longue traversée sans escale, au retour.
Une traversée qui se fera aisément avec le souffle doux des alizés, portés en partie par le courant chaud du Gulf Stream. Tout en rêvant déjà à l’an prochain où nous oserons nous offrir la grande rendonnée vers les Exumas et les Family Islands.
L’option de rejoindre les Abacos en passant par les îles du Centre avec une escale à Warderick Wells, un itinéraire alternatif intéressant à considérer. (Wavey Line Charts)
Préparation immédiate
Vous avez hâte que je vous parle des beaux ancrages et moi aussi de vous faire connaître mes favoris. Mais si vous voulez bien profiter du sable chaud, de l’eau turquoise et des plongées en apnée sur les belles bandes de corail habitées de petits poissons de toutes les couleurs, permettez-moi d’abord de vous aider à mieux vous préparer. Vous en profiterez alors en toute liberté et légèreté : foot loose and fancy free ou libre comme l’air, si vous préférez.
Administration
Pour les Canadiens, les formalités d’entrée aux Bahamas sont simples. Avoir un passeport valide pour au moins 6 mois encore, sans avoir à demander un visa au préalable. On vous en remettra un pour trois mois, renouvelable, lorsque vous vous présenterez au premier Bureau de douane et immigration. Vous devrez alors remplir un formulaire élaboré de douane pour le vaisseau et une carte d’immigration pour chaque passager à bord. N’oubliez pas que vous devrez repasser aux douanes au moment de quitter pour remettre les cartes d’immigration de chacun des équipiers à bord. Le capitaine et les équipiers qui désirent rester plus de 3 mois devront faire une demande pour renouveler leur visa individuel au coût de 25 $US.
Pour la somme de 150 $US pour un bateau de 35 pi ou moins et 300 $US pour plus de 35 pi, on vous remettra un permis de croisière et un permis de pêche pour le bateau ainsi que la taxe de sortie pour au plus trois personnes. Vous devrez débourser 25 $US supplémentaires pour chaque personne additionnelle à bord, le cas échéant. N’oubliez pas que vous devrez vous arrêter au Bureau de douane et immigration des Bahamas en partant et vous rapporter aux douanes américaines au moment de réintégrer les eaux territoriales, en appelant le 1 800 432-1216 au moment de votre arrivée aux États-Unis.
Note sur le permis de croisière : Si vous êtes un habitué du lac Champlain, n’oubliez pas de demander, cette fois-ci, en passant au printemps, votre permis de croisière pour l’année où vous naviguerez en eaux américaines pour vous rendre aux Bahamas à l’automne et pour en revenir au printemps suivant. Une exigence pour les embarcations de 30 pi et plus et une question de courtoisie pour toutes les autres. Rappelez-vous également d’appeler les douanes américaines en rentrant au printemps suivant pour les prévenir de votre retour en eaux territoriales.
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Technique
Au moment de partir pour la grande aventure d’une année ou plus, vous allez évidemment vous assurer d’avoir pris le temps de mettre votre bateau en parfait ordre pour une traversée sécuritaire et confortable, qui sera tout de même plus demandante qu’une simple randonnée de week-end sur le lac. Assurez-vous que votre bateau est en excellente condition de marche, car une réparation même mineure peut vous causer beaucoup plus de désagrément près d’une petite île éloignée que si cela se produisait dans les environs de votre marina habituelle. Tandis qu’un bris majeur pourra vous coûter tout le plaisir anticipé pour la croisière. Chacun connaît l’état de son bateau et ses limites qui seront mises à l’épreuve à un moment où l’autre de sa première croisière significative, croyez-moi. Pour ma part, je m’assure d’avoir fait une inspection visuelle ainsi que du bon fonctionnement de tout le matériel et les équipements qui seront utilisés à un moment donné en route ou à l’ancre. En cas de doute, remplacez! Vous me demandez pourquoi? Relisez depuis le début.
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Santé
Votre trousse de premiers soins est bien garnie. Excellent. Ajoutez-y un antidouleur et un anti-inflammatoire supplémentaires, car en cas de besoin, la clinique la plus proche peut prendre un peu plus de temps à être rejointe qu’en banlieue de Montréal ou de Québec. Il n’y a pas de vaccin particulier requis à moins que vous n’ayez un animal à bord, auquel cas, il devrait avoir été vacciné et vous devrez en fournir la preuve en entrant au Bureau de douane et immigration.
Note administrative : Vous devrez avoir obtenu un permis au préalable au coût de 10 $US pour amener votre toutou avec vous lors de votre randonnée.
Ne vous inquiétez pas de vous retrouver sans accès aux soins de santé sur une île éloignée. Les Bahamiens sont aussi soucieux de leur santé et ont accès aux cliniques locales et à un transport rapide vers Nassau ou sur le continent par avion ou par vedette rapide selon la gravité et l’urgence de la situation. Prenez tout de même les précautions habituelles pour un long séjour à l’étranger selon votre état de santé général.
Note santé-confort : Un désagrément que vous allez sûrement rencontrer aux Bahamas lorsque le vent tombe, c’est l’invasion de No See Em, ces petites bestioles qui passent à travers vos filets moustiquaires et viennent vous cracher leur venin acide sur la peau à la manière de nos brûlots. Certaines personnes comme mon ami Jacques y développent même une allergie qui peu ruiner leur séjour. Assurez-vous de bien vous protéger contre ces petites pestes. Les trucs du terroir : vaporisez vos moustiquaires de Listerine ou, au moment de l’attaque imminente, enduisez-vous d’une lotion légèrement huileuse. Demandez à Mme Avon de vous livrer une grande bouteille de Skin So Soft avant de partir. Elle a été validée depuis 30 ans.
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Provisions
Cette question est beaucoup débattue et chacun y amène ses conseils personnels. Permettez-moi de vous dire que les Bahamiens mangent bien tous les jours. Par contre, dans les îles partout dans le monde, prenez pour acquis que les denrées périssables et les fruits légumes frais sont plus facilement accessibles le lendemain de l’accostage du bateau de réapprovisionnement et le sont moins la veille de son retour. Ainsi, les choix de repas des Bahamiens au cours de la semaine, peuvent, dans les plus petites localités, être déterminés par le cycle d’approvisionnement. L’autre règle d’or de la bouffe : préparez-vous à manger comme les locaux; cela ne vous coûtera pas plus cher que les locaux et vous ferez des découvertes culinaires que vous voudrez poster sur Facebook.
Le comptoir de fruits et légumes du Supermarché Maxwell de Marsh Harbour est mieux garni que l’étal du producteur maraîcher de South Palmetto Point. Celui-ci, en revanche, m’offre des fruits et légumes de son jardin qui n’ont pas été réfrigérés. (Photos J-GO et PAP)
Note alimentaire : Je voudrais souligner en passant pour ceux ou celles qui l’ignoreraient que ces fruits et légumes, tout comme les oeufs, que l’on se procure chez le petit producteur local se conservent beaucoup plus longtemps sans réfrigération.
D’autre part, si vous allez au resto, où vous serez bien assis confortablement sur une terrasse qui donne sur la baie, attendez-vous à payer un peu plus cher que si vous mangez debout au comptoir d’un lolo tenu par une grand-mère bahamienne sur une rue latérale à Marsh Harbour. Dans le chic resto d’un centre de villégiature fréquenté par les touristes américains à Hope Town ou à la disco de Great Guana Cay, la facture sera à l’avenant. J’ai encore un petit peu de travers la facture des deux premières Kalik qu’on s’est offertes en arrivant à North Bimini au Bar le plus huppé en ville. Mais regardez la tête des deux marins d’eau douce qui viennent de goûter à l’eau salée, ont-ils l’air malheureux ?
La Kalik, brassée aux Bahamas depuis près de 40 ans. Un must, au premier bar venu après une “longue traversée” vers Bimini. (Photo PAP)
Les deux options sont disponibles, en général, dans la plupart des îles habitées. Parlez aux plaisanciers qui sont déjà installés dans l’ancrage depuis quelques jours. Ou demandez à la communauté ActiveCaptain. Il y a là des recommandations détaillées pour tous les goûts et tous les budgets. À mon avis, c’est une source fiable de référence qui est encore peu influencée par les marchands et beaucoup animée par les membres de la communauté.
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Météo
Autre élément essentiel à la navigation sécuritaire, même sur votre plan d’eau habituel, la météo doit être disponible dans un langage que vous pouvez facilement décoder où que vous soyez. Naturellement, près de la côte américaine, NOAA offre le service tout comme partout ailleurs aux É.-U. À l’automne, je jette toujours un œil sur son site de suivi des ouragans. Ensuite, sur la page de Miami, FL, au moment de la traversée, et sur celle de Melbourne, FL, au retour, au printemps.
Parallèlement, je me suis habitué à d’autres services météo plus imagés et donc plus faciles à interpréter par des amateurs comme moi. Je comprends le sens général des lignes de niveau de pression atmosphérique sur une carte météo, mais je préfère laisser aux spécialistes le soin de les interpréter et de m’offrir une prédiction dans un langage visuel facile à décoder. Ils sont d’ailleurs de plus en plus fiables à court et moyen termes, ce qui me suffit très bien. Mes sites favoris lorsque je peux me brancher au Net sont :
– Passage Weather, que j’aime bien, car il me permet de télécharger la carte météo de la prochaine semaine au cas où je n’aurais pas accès au Wi-Fi.
– Sailflow, que j’utilise depuis plusieurs années au lac Champlain, qui me parle aussi dans un langage imagé et coloré, mais qui est moins présent aux Bahamas toutefois.
– Windyty, Quand je suis branché, il me donne une vue d’ensemble me permettant de mieux voir comment la météo générale de l’Atlantique nord affectera mon vent à George Town ou Marsh Harbour. C’est grâce à lui que je vois venir les Norther une semaine d’avance, entre autres. Si vous vous sentez à l’aise avec celui-ci, prenez le temps de télécharger l’application pour votre tablette. Elle est beaucoup plus facile à utiliser que la page Web.
– Weather4D, qui me permet de télécharger les cartes météo (grib) des quatre prochains jours pour utilisation hors ligne. Il me donne des informations météo détaillées (vents, vagues, températures, pressions atmosphériques, courants et plus) et a même une fonction de routage en boni.
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Option nord : Lake Worth – West End
C’est l’option des pêcheurs de thon floridiens et de leurs copains joueurs au casino. Leur point de chute le plus rapproché se trouve à West End, Grand Bahamas à 35 milles marins de Lake Worth Inlet ou de West Palm Beach. Freeport est tout juste quelques miles plus loin, mais est surtout fréquenté par les très grosses unités et les petits bateaux de croisière-casino. À leur avis, les Bahamas, c’est une semaine de vacances ou même juste un long week-end.
Je remarque que c’est aussi l’option de plusieurs de mes amis états-uniens dont j’ai fait la connaissance en descendant vers le sud à quelques reprises. Pour quelqu’un qui habite le centre de la Côte est, la Géorgie, la Virginie ou même la baie Chesapeake, une croisière aux Bahamas, c’est l’affaire de 2 mois et ils se dirigent naturellement vers les Abacos où la plupart d’entre eux iront flâner 4 ou 6 semaines puis rentreront poursuivre leur hiver sur l’eau autour de leurs marinas respectives. Je qualifierais cette option qui consiste à contourner Grand Bahamas et rejoindre les Abacos par le nord de “traversée des petits pressés”.
Ce n’est pas l’option habituelle des plaisanciers qui viennent de plus au nord et qui passeront l’hiver ou au moins trois mois à explorer les Bahamas en passant par Nassau pour explorer les Exumas, pour leur part. Quant à moi, je préfère garder cet itinéraire qui contourne les Abacos par le nord pour le retour au printemps.
Cela peut aussi être une option de “traversée paresseuse”, à partir de Fort Lauderdale en se laissant porter par le Gulf Stream dans son petit croiseur ou son trawler sur une distance d’une cinquantaine de milles marins. Une option qui ne vous paraîtra pas plus longue, vu que le courant vous portera pour une bonne partie du chemin au lieu de devoir le contrer si vous partiez de la distance la plus proche. Vous ferez sensiblement la même distance sur l’eau de toute manière si vous filez à 5 ou 7 nœuds.
Votre point d’arrivée aux Bahamas sera toujours à West End ou vous pourrez vous ancrer de part et d’autre de la pointe de la marina Old Bahama Bay, selon la direction des vents en arrivant. Les fonds sont bons de chaque côté et vous serez ébahis par la limpidité de l’eau qui n’a son pareil nulle part ailleurs dans le monde où j’ai eu l’opportunité de naviguer.
Vous pourrez facilement vous rendre aux douanes dans la marina pour les formalités d’entrée en eaux territoriales bahamiennes. Puis, si vous êtes ancrés du côté nord, vous pourrez, d’ors et déjà aller goûter votre premier Rhum Punch au petit bar de plage du centre de villégiature.
La traversée vers West End, l’option habituelle des plaisanciers qui choisissent de n’y passer que les deux plus beaux mois, à compter de la mi-février. Celle du bas vers North Bimini, pour ceux qui ont le temps et préfèrent passer par Nassau et Eleuthera. (Wavey Line Charts)
Option sud : Key Biscayne – Bimini
Même si je ne vais qu’aux Abacos, cette option est celle que je préfère, comme 90 % des plaisanciers québécois que j’ai rencontrés aux Bahamas ou dans l’Intracostal en m’y rendant. Elle consiste à pousser la descente de la Côte est jusqu’à Key Biscayne, au sud de Miami. Les plaisanciers se regroupent devant No Name Harbor juste avant de contourner Cape Florida, la pointe sud de Key Biscayne, en attendant la fenêtre météo favorable telle que décrite plus haut. Si vous en êtes à vos premières armes, vous trouverez là un groupe de soutien qui vous aidera à prendre la bonne décision au bon moment ou encore, au besoin, à trouver le courage de vous lancer pour une première fois vers l’inconnu. Quand le vent passe au-delà du sud-est et commence à rendre l’ancrage inconfortable. Heureusement, c’est justement le temps de partir s’il ne souffle pas trop fort. Autrement, vous pouvez toujours aller vous réfugier un peu plus au nord, dans l’ancrage de Key Bisacayne Bight, en attendant qu’il passe franchement à l’ouest, et vous lancer pour la plus belle traversée au portant. Quoi qu’il en soit, lorsque le vent diminue, tourne au secteur sud et que Miss Météo vous promet qu’il resta dans cet état pour 24 heures, vous aurez amplement de temps pour traverser en tout confort et toute sécurité.
Note psychologique : Si vous êtes trop impatient pour attendre le bon moment météo, vous ne mourrez pas, mais vous vous offrirez assez d’inconfort ou vous vous ferez peut-être une assez “bonne peur” pour rendre le reste du voyage inconfortable à chaque fois que vous sentirez le souffle monter et briser le “charme des îles”. Prenez patience, cela ne vaut pas le coup pour quelques jours de plus qui vous paraîtront moins agréables en conséquence de toute manière.
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ELEUTHERA
Cette île allongée sur une distance d’une centaine de milles marins de longueur monte vers le nord puis tourne vers le nord-ouest, comme pour vous inviter à la rejoindre directement à partir de Nassau. Quand je me la rappelle, ce qui me vient immédiatement à l’esprit, c’est le sable rosé de ses plages que j’ai découvertes pour la première fois lors d’une visite clandestine au Club Med qui y exploitait un village du côté Atlantique, dans les années 1980. On m’avait expliqué alors que cette apparence de sable rosé venait de coraux rouges émiettés de la bande de récifs qui protègent la plage et qui viennent se mêler avec le sable blanc. J’ai appris depuis que ce sont plutôt les minuscules coquillages rouge vif de protozoaires qui ont une durée vie très courte et qui lèguent leur carcasse en mourant. Celles-ci se brisent en miettes fines et viennent se mêler au sable pale de certaines plages et leur donnent ce reflet rosé sous un certain éclairage. Le parfait complément au turquoise de l’eau. C’est magique comme look!
C’est une île des plus populeuses, à part New Providence, environ 10 000 habitants, et une des plus fréquentées par la clientèle touristique qui y accède facilement grâce à ses quatre aéroports, dont deux internationaux. Sa capitale, Governor’s Harbour, comme son nom l’indique, a été la résidence du gouverneur général qui était un égal de celui du Dominion of Canada, une autre possession britannique de l’époque, qui l’arborait fièrement par son drapeau rouge marqué de l’emblème du Royaume-Uni.
Elle est garnie du haut en bas de centres de villégiature de haut de gamme surtout du côté Atlantique, mais laisse encore quelques petits endroits charmants et lieux pittoresques à découvrir en mode Airbnb ou par les plaisanciers du côté opposé, sur le banc qui la sépare des Exumas au sud et de Nassau au nord. Je veux attirer votre attention sur les ancrages qui me plaisent le plus, vous laissant aussi le choix d’en découvrir d’autres avec les amis que vous vous serez faits après quelques mois de navigation d’île en île.
Si vous vous êtes fait rouler un peu trop à votre goût sur votre trawler en traversant depuis Cat Island sous le vent du passage The Bridge, entre les deux îles, et que vous avez hâte que cela se calme, vous laisserez peut-être passer la première occasion à East End Point, qui est tout de même assez allongée pour que son ancrage vous offre une bonne protection des alizés s’ils ne tournent pas au sud de l’est. L’ancrage sur un bon fond de sable est pittoresque et bien tranquille si le vent ne monte pas.
Eleuthera s’étend à l’est de Nassau et vous invite à venir rencontrer des terriens pour faire changement et profiter de l’accueil des Bahamiens. (Wavey Line Charts)
Votre première option en provenance de Warderick Wells, en cas de vents plus forts, ou plus du sud, sera la marina de Davis Harbour ou, un mille plus loin, le charmant petit ancrage de Plum Creek, que je choisirais. Il est ainsi nommé à cause de la forme évasée de son bassin capable d’accueillir 3 ou 4 bateaux. Quant à moi, je préfère pousser deux heures plus loin, contourner la Powel Point et entrer dans The Bight par le Davis Channel, bien marqué par son obélisque sur la petite caye du côté sud. Poison Channel est légèrement plus court mais son nom… Laissez traîner une ligne dans le Davis Channel et vous mangerez du vivaneau à queue jaune pour dîner. Tout simplement délicieux!
L’obélisque sur la rive sud de Davis Channel vous rassure que vous êtes dans le bon chenal pour rejoindre la sécurité de Rock Sound et déguster votre vivaneau. (Photo JGO)
Rendu à l’intérieur, je laisse Poison Point sur tribord et je vais me réfugier aussi loin que la profondeur me le permet, tout au fond de Rock Sound Harbour, près du petit aéroport. De là, j’ai accès au quai du village où les pêcheurs vous proposeront leur Catch of the Day. Mais oui, ils pêchent même l’hiver maintenant, contrairement à leurs collègues de Rum Cay, à l’époque. À terre, il y a tous les services d’une escale technique incluant un NAPA Store pour le bateau et un Liquor Store pour le capitaine. Si vous avez de grosses provisions à faire ou si votre moteur d’annexe est en panne, vous pouvez aussi vous ancrer devant la marina-resto Wild Orchid, plus resto que marina. Vous y serez plus près du centre commercial à quelques minutes de marche vers le nord. Si vous y êtes venus directement des Exumas, vous allez apprécier la tranquillité de l’endroit.
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Le passage à travers Current Cut doit être planifié avec prudence pour ne pas être emporté par le courant pouvant atteindre jusqu’à 8 nœuds et vous faire perdre de la manœuvrabilité. Autrement, le passage est sécuritaire et facile à identifier simplement par la couleur de l’eau très profonde et bleu foncé. Au besoin, on peut s’ancrer de part et d’autre pour attendre le moment opportun pour la traversée, mais je préfère calculer mon temps d’approche pour ne pas avoir à le faire. Avec votre navigateur GPS, c’est tellement facile d’ajuster sa vitesse pour passer à un endroit précis à un moment choisi, de deux à quatre heures plus loin. Consultez vos marées avant de lever l’ancre et naviguez stratégiquement comme un pro qui sait qu’en marée descendante, le courant file vers le nord dans la passe.
Après avoir traversé le Current Cut, tournez vers le nord-nord-est dans un des beaux paysages marins des Bahamas, à mon goût. L’eau change de couleur au fur et à mesure que vous progressez dans la passe bien balisée, puis avec le soleil couchant derrière vous, la lumière qui se reflète sur Spanish Wells vous y invite pour rejoindre quelques bons ancrages.
Les petits canards qui suivent leur maman pour une excursion de pêche sur le banc. (Photo JGO)
Vous trouverez aussi quelques chantiers navals dans l’agglomération de Spanish Wells, le centre de services le plus complet de l’île, qui se vante d’abriter les meilleurs mécanos des Bahamas. Un traversier rapide relie l’île d’Eleuthera à Spanish Wells sur Russel Island, qui s’étend vers l’ouest. La partie est du chenal du traversier est votre entrée du port en venant de l’Atlantique. Vous pouvez aussi y accéder par le chenal venant du sud si vous avez suivi ma route en remontant le long de l’ouest de l’île, à partir de Current Cut.
Vous pouvez jeter l’ancre à gauche, juste avant la passe qui mène dans le port, si vous voulez prendre une petite pause avant de traverser vers les Abacos. Sinon, un autre mouillage populaire et bien protégé vous attends à la sortie est de Russel Island. Si vous avez besoin de vous ressourcer et qu’une marina s’impose, à gauche après être entré, vous trouverez le Spanish Harbour Yacht Haven qui est en train de se refaire une beauté de fond en comble. Elle demeure encore abordable à cause de cette situation transitoire. Profitez de l’occasion pour vous offrir la vie des gens riches et célèbres. Elle risque de devenir plutôt haut de gamme si j’en juge par la qualité des installation et l’ampleur des travaux en cours au printemps 2016.
Note technique : Pour tous vos besoins de réparations mécaniques ou électriques, vous trouverez des gens compétents pour le faire chez On Site Marine & Auto Services. Charlie Pinder, le “Boat Doctor”, n’est plus mais il a laissé un bel héritage de compétences aux siens en partant. Si, d’autre part, vous n’avez besoin que de pièces, R and B Boatyard a un stock élaboré à des prix raisonnablement majorés. Vous pourrez alors aller vous récompenser en allant dépenser l’argent économisé au Budda Snack Shak en haut sur la butte en arrière.
Prenez le temps de traverser la crête de l’île pour vous retrouver sur Leo Pinder St., la rue principale, très achalandée vers 13 h quand tout le monde (environ 1 500 habitants) retourne travailler et que les commerces vont rouvrir. Sauf le Food Fair, la grande surface qui, elle, ne ferme pas et devient le centre de la vie en ville. Vous y trouverez tout pour cuisiner et pour la maison à des prix comparables à ceux de Montréal. À vous faire regretter d’avoir surchargé votre voilier de bouffe en conserve. Je vous le rappelle, les Bahamiens mangent eux aussi et ils mangent très bien.
Les maisonnettes de Spanish Wells dont celle de Leo Pinder, le père fondateur de Spanish Wells, date de la fin du 18e siècle nous ont impressionnés par leur ressemblance avec les maisons traditionnelles de nos campagnes québécoises. (Photo JGO)
Note de sécurité : Si un Norther vous menace par ici, Mark me suggère un ancrage complètement fermé au milieu de Royal Island, à l’ouest avant d’entrer dans le port. Vous pourrez partir de là en contournant la pointe sud-ouest et monter directement vers les Abacos. Un ancrage très populaire auprès des plaisanciers en attente de traverser aux Abacos.
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Les Abacos I – Le terrain de jeu
Le Little Bahama Bank est la partie la plus nordique de l’archipel des Bahamas. Elle comprend l’île de Grand Bahamas, le territoire de prédilection des pêcheurs au gros de la Floride qui l’atteignent en deux heures avec leurs Grand Bank, ces magnifiques bateaux de pêche dont le flying bridge est aussi haut que le mât de mon voilier. Ils partent de West Palm Beach ou de Lake Worth, FL. Tout comme tous ces amateurs de casino qui prétendent y venir en visite, mais qui ne passent que quelques heures au “marché des voleurs” puis retournent rapidement à leur forfait et leurs jetons.
Little Bahama Bank est complété par les Abacos (Great et Little), deux îles intimement imbriquées au point que de loin on penserait qu’elles ne font qu’une. C’est la partie qui nous intéresse et que nous allons explorer ensemble dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, en passant par l’est de Great Abaco pour la contourner et revenir vers l’ouest par le nord de Little Abaco et, finalement, traverser le Gulf Stream de nouveau pour rejoindre la Floride.
Je vous préviens toutefois, avant de partir, que je ne fais que vous inviter à me suivre en marge de la vie trépidante des touristes américains que vous allez y rencontrer en bateaux d’excursion ou dans les nombreux centres de villégiature faciles à rejoindre à partir de Miami et Fort Lauderdale, d’un simple saut de crapaud en Cessna. Ce que je vous propose, c’est de poursuivre notre croisière dans les îles et non pas le guide touristique des “Bahamas américaines”.
Ce qui m’a frappé en venant ici pour la première fois, c’est ce grand “lac” qui va de Little Harbour au sud à Green Turtle Cay au nord. Une étendue d’eau bordée à l’ouest par Little Abaco et à l’est, du côté Atlantique, par un chapelet d’îles et de cayes plus ou moins allongées qui brisent les lames des alizés. À vol d’oiseau, mon neveu golfeur, en arrivant du nord, dirait un par 5 en forme de jambe de chien à droite. Moi je vois un plan d’eau de 3 milles marins de large en moyenne par 25 de long avec des vents de 10 à 15 nœuds par le travers 80 % du temps. J’appellerais plutôt cela l’“ultime terrain de jeu des voileux” comme moi. Allons le découvrir ensemble!
Note sociologique : Pour la météo la plus à jour sur le terrain de jeux et ne rien manquer de la vie mondaine des plaisanciers qui s’y amusent, écoutez Roxy, la voix du Abacos Cruiser’s Net sur la voie 68 de votre VHF à compter de 8h30. Vous y serez informés de la vie communautaire, des évènements, regroupements et sorties prévus au cours des prochains jours.
Les Abacos seraient même une destination possible si vous aviez décidé en cours de route vers le sud, à l’automne, de ne pas traverser et de vous contenter plutôt des Florida Keys comme préférait le faire mon ami Jean-Guy avec son trawler. Avec la venue de février et le départ des Northers qui ont cessé de nous brasser, la traversée, en passant par Bimini et les Berry Islands jusqu’à Little Harbour, peut se faire facilement en 4 ou 5 jours de voile ou moteur. Et vous pouvez vous y amuser ensuite pour au moins deux bons mois avant de remonter vers le nord.
La grande baie des Abacos, qui s’allonge de Little Harbour à Green Turtle Cay. Un véritable terrain de jeu pour les voiliers. (Wavey Line Charts)
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TREASURE CAY
De ce côté-ci de la baie, à une dizaine de milles au nord de Marsh Harbour, à l’intérieur de la pointe de Sand Bar Cay, vous accéderez par une passe étroite à un réseau de bassins intérieurs développés et administrés par Treasure Cay Resort, qui gère aussi une marina et son bassin de mouillages, des condos et l’accès à une des 10 plus belles plages au monde, nous dit-on. Je n’ai pas d’arguments pour nier le chiffre 10, mais je peux attester de la qualité incomparable du sable fin et des 22 milles de long de ce sable blanc qui borde l’eau turquoise.
C’est le rendez-vous des Québécois aux Abacos. Ils n’y sont pas les seuls, mais ils y sont relativement plus nombreux qu’ailleurs. C’est un endroit complètement fermé, donc tout à fait sécuritaire et doté de tous les services à un prix abordable. Les mouillages sont à 20 $US par jour mais si vous choisissez de vous y installer à plus ou moins long terme, vous pouvez négocier un tarif préférentiel. Mon ami Régent y gare son catamaran depuis une dizaine d’années quand il n’est pas en train de s’amuser à faire le tour des îles voisines. Cela lui donne accès aux douches et au dépanneur ainsi qu’à l’internet à un tarif mensuel plus avantageux que je ne paie au Lac Champlain.
Le resto-bar fait une soirée pizza le jeudi et le Coco Bar de la plage voisine, un party musical tous les samedis. Mais l’événement de la semaine, c’est le feu de camp sur la plage, au coucher de soleil le mardi soir. Les autres jours de la semaine, il va au gym pendant que son équipière garnit la collection de coquillages pour ses petits-enfants ou jase avec eux sur Skype grâce à une bonne connexion Wi-Fi incluse.
Si vous regardez la carte, vous confirmerez que Treasure Cay est au coeur de la partie nord de la Bay of the Abacos avec toutes les destinations à quelques heures de voile, incluant Marsh Harbour, quand vient le moment de refaire les provisions.
Sur le balcon arrière de son trawler, Jean-Guy regarde descendre le soleil sur le mouillage du Treasure Cay Resort, avec Adrenaline I, le Cat de Régent et les condos en arrière-plan, en se remémorant avec plaisir sa longue marche sur cette plage extraordinaire. (Photo PAP)
Le plan de mouillage est assez vaste et il y a toujours des places libres. Sauf le “jeudi de la pizza”, auquel cas vaut mieux arriver la veille ou se voir contraint à jeter l’ancre tout au fond, là où il y a quelques espaces disponibles.
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TAHITI BEACH
Vous ne pouvez pas résister à l’appel de ce petit joyau. Non, bien sûr, ce n’est pas Tahiti, mais c’est tellement charmant, cette plage des deux côtés d’une belle dune de sable blanc avançant en un long croissant qui pointe vers l’autre rive, Lubbers’ Quarters Cay qui vous invite pour le lunch ou le dîner. Prenez le temps de mouiller votre ancre au nord de la plage et d’aller vous y mouiller les pieds. Une photo prise au bon moment donnera l’impression que vous marchez sur l’eau et confondra les plus sceptiques.
Tahiti Beach, une impression de marcher sur l’eau, mais aussi un bel endroit pour aller se prélasser sur une plage de sable doux et de sculptures de bois flotté. (Photo JGO)
C’est le bon endroit pour offrir un jour de congé à la personne au poêle à bord, l’option pour le lunch est le resto du Lubbers’ Quarters et ses mahi-mahi burgers recherchés à 20 milles à la ronde. Quant au dîner, offrez-vous Cracker P’s, à côté. Vous serez reçu par le chef Patrick Stewart qui a fait ses classes au Reine Elizabeth puis a été chef à Gray Rock dans les Laurentides, avant de revenir bâtir son propre établissement ici sur le site défriché par Cracker Penders il y a 30 ans. Il vous expliquera son menu en français avec un petit sourire gêné et fier à la fois en vous précisant que c’est grâce à sa maman, une petite fille francophone de Saint-Stanislas, près de Trois-Rivières qui lui a appris le français quant il était tout petit.
Si le vent tourne entre-temps, ne vous en faites pas. Vous avez des mouillages bien protégés de toutes parts, entre les deux îles. Il vous suffira de 10 minutes pour vous déplacer sous le vent de l’autre côté.
Les photos d’époque de l’ancêtre, Cracker Pender qui trône fiement au dessus du bar illustre aujourd’hui l’étiquette de la sauce piquante du patron du Cracker P’s. (Photo PAP)
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Mes coups de cœur
J’ai trouvé cet exercice très difficile parce que je me suis limité à 10 endroits à n’absolument pas manquer pendant que nous y sommes. Il y a tellement à voir de tous côtés. Alors, par ordre de préférence:
- GREEN TURTLE CAY pour l’authenticité du village et des gens qui l’habitent mais aussi pour la vie douce que nous y percevons à chaque tournant d’une petite rue toute proprette.
- TREASURE CAY, un mouillage tout à fait protégé où vous voudrez vous installer pour la saison et le farniente sur une des plus belles plages au monde de l’autre côté de la dune.
- GOVERNOR’S HARBOUR, un vendredi soir de BBQ sur la plage où les plaisanciers se mêlent aux touristes aussi bien que les locaux pour un souper à la table du commensal suivi d’un gros party de danse dans la rue.
- SPANISH WELLS qui vous propose un refuge très bien protégé, mais surtout un petit village animé qui illustre la vie active des Bahamiens d’ Eleuthera.
- WARDERIK WELLS pour l’environnement féérique de son ancrage et surtout pour l’accueil sympathique des jeunes bénévoles qui gèrent le Parc national des Exumas.
- NASSAU pour les Conch fritters au bar du Poop Deck Dock et le dîner de fruits de mer sur sa terrasse sur le port en soirée.
- CAT ISLAND pour la visite de l’Hermitage sur Mount Alvernia le point le plus élevé des Bahamas et une curiosité à l’origine historique cocasse.
- LONG ISLAND pour la balade en annexe dans Joe’s Sound jusqu’au village de Seimours pour le dîner.
- TAHITI BEACH dans la baie des Abacos vous offre l’impression de marcher sur l’eau sur sa longue dune de sable qui vous amène presque de l’autre côté chez Cracker Ps pour le dîner chez un hôte fort sympathique.
- HOPE TOWN et son phare à visiter absolument, aussi bien pour l’observation détaillée de sa mécanique que pour la vue panoramique sur l’environnement.
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Guide nautique des Bahamas – Les Abacos
Quel est le meilleur itinéraire pour découvrir les Abacos et ne rien manquer des charmes de cet archipel populaire du nord des Bahamas? Quels sont les ancrages les plus pittoresques ou confortables? Quelles îles sont à ne pas manquer et pourquoi?
Spécialement conçu pour ceux qui s’y aventurent pour la première fois, ce guide vous indique les petits endroits charmants à découvrir, les rendez-vous à ne pas manquer et les baies protégées où aller marcher sur la plage ou découvrir un village bahamien typique. Mais surtout, pour préparer votre croisière en tenant compte des conseils d’un marin d’expérience qui explore les Bahamas depuis plus de 30 ans déjà. Il vous guidera sur un itinéraire sécuritaire et confortable pour l’équipage. Sans compter les conseils techniques pour bien préparer son bateau et tout ce qu’il faut savoir au sujet du climat et de la météo des communications, desformalités de douanes, des points d’approvisionnement et de réparation.
À partir de ses suggestions d’itinéraires pour la traversée du Gulf Stream et l’accès au “Terrain de jeu des Abacos” jusqu’aux différentes options de retour par le nord de Little Bahama Bank, Philippe André Pelletier saura vous renseigner par ses connaissances approfondies du parcours et vous divertir avec ses observations et anecdotes amusantes.
Le Guide nautique des Bahamas, Section nord couvre principalement les Abacos mais il inclut aussi les îles du Centre (Eleuthera, Little San Salvador et Cat Island). Il vous aidera à vivre pleinement l’expérience unique des Bahamas sans soucis.
Si vous planifiez de naviguer sur l’ensemble de l’archipel des Lucayes procurez-vous son complément logique : Le Guide nautique des Bahamas, Section sud qui couvre pour sa part les Exumas et qui comprend aussi les Jumentos Cays, les Family Islands et les îles Turks et Caïcos. plus au sud.
VoilierSurprises@gmail.com
Philippe André Pelletier navigue la plupart du temps sur son petit voilier SurpriseS au Lac Champlain en été et sur la Côte est américaine et dans le sud en hiver. Il a vécu il y a quelques années, dans les iles Vierges britaniques et a navigué dans les Antilles jusqu’en Grenade. À l’automne 2016, il planifie de vous emmener de nouveau aux Bahamas en passant cette fois par Cuba.
Un autre guide nautique en perspective.
Ce Guide est disponible à compter du 1 juin 2016.
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