La saga de l’arbre d’hélice

Vous avez bien raison, je vous néglige. Deux mois sans mot dire. C’est que je voulais me calmer un peu pour ne pas maudire, justement.
Commençons par la fin. Vous avez remarqué que la date ultime pour franchir le Canal Champlain pour amorcer la descente vers le Sud était hier et que je n’étais toujours pas rendu à Withehall.  En effet, vous avez raison, j’ai manqué l’échéance. Une série de circonstances m’ont mené à décider de rester au Québec cet hiver.
Le tout remonte au 25 juin quand je suis finalement rentré d’une longue remontée en mode convoyage de yacht avec Odette. J’avais réservé une sortie et remise à l’eau chez Marina Gosselin avec un entreposage pour deux mois (le mois de juillet pour prendre une pause et celui d’août pour faire mes radoubs majeurs après deux ans dans l’eau). Mon intention étant de me reposer à Québec avec ma blonde tout en rédigeant la version finale de mon Guide de l’Intracostal en mode flâneur (qui a eu un beau succès, sois dit en passant).
Mais voilà qu’après avoir laissé mon bateau à quai chez Gosselin pour leur permettre de le sortir de l’eau le lendemain, puisque c’était jour férié.
received_10155803375357426Deux jours plus tard,  mon ami P.O m’envoie cette photo en me demandant ce qui était arrivé à mon bateau. Consterné, j’appelle Luc Gamache, le responsable des ateliers qui ignore de quoi je parle. Quand je le rappelle le lendemain, il me dit que « ce ne sont pas ses gars qui ont fait ça »; « c’était brisé quand il l’ont sorti de l’eau ». Je n’en reviens pas de me faire dire une grosse menterie pareille sachant très bien que j’ai rangé mon bateau au quai que le jeune homme m’avait désigné après avoir fait le pump-out. Tout ceci avec mon moteur en marche qui avait fonctionné pour me rendre là, le jour même, à partir du Lac Champlain.
Il s’en suit un échange de points de vue différents qui ne peuvent pas se rejoindre. Je suis persuadé qu’ils l’ont brisé en le sortant de l’eau; il est persuadé que non. Mais il n’est  pas assez compétent pour m’expliquer comment ça aurait pu arriver; il fait juste mordre dans son os : »C’est pas nous ». J’ai pensé que peut-être un sous-marin allemand… mais j’ai chassé cette idée et j’ai appelé INTACT, mon assureur qui m’a donné un service impeccable et un paiement rapide (les travaux n’étaient pas complétés et j’avais le chèque en main).   5 ****
Pour vous permettre d’apprécier les dommages et de vous « faire une tête » là-dessus, voici un petit clip illustratif. Cliquez sur le lien suivant pour visionner :
Et c’est là que l’histoire devient une saga que je vous résume en mode Power Point.
  • Mon assureur me demande de choisir le réparateur de mon choix et que dès que le bateau sera rendu chez-lui, ils envoient l’ajusteur (une particularité que je ne comprends pas mais c’est eux qui payent). Mr Gamache chez Gosselin à qui j’ai demandé de le réparer n’a même pas daigné me répondre (courriel et appel téléphonique).  Faut dire que je n’étais pas très enthousiaste à lui faire faire des sous sur mon dos non-plus. Toujours est-il qu’après une courte consultation auprès de mes amis expérimentés avec St-Paul de l’Île aux Fourbes, je choisis M. Bouchard de ManuFibre reconnu pour sa compétence. Je le trouve plutôt affable quand nous nous entendons pour qu’il fasse transporter SurpriseS chez lui (Il n’est pas autorisé à travailler chez Gosselin, évidemment) et effectue les réparations. Le seul hic, comme tous les gars compétents, il est très occupé et ça va aller à la dernière semaine d’août pour les travaux. Je lui fait remarquer que je pars le 15 septembre. Il ne voit pas de problème, ce sera fait dans une semaine. 
  • Je passe le mois de juillet tranquille à Québec à rédiger un Guide et explorer les délices de l’Amour naissant avec Odette, ma nouvelle flamme*. Qui est en fait une de mes amours de jeunesse que j’ai retrouvée grace à Facebook.
  • Vient le mois d’août et grâce à l’hospitalité de Daniel et Mélanie qui ont leur voilier, Mr Kite, à quai à St-Paul, je passe le meilleur de mon temps à réaliser un programme de rénovation qui est un peu plus ambitieux que ce j’aurais dû mettre en oeuvre. Quelques milliers de dollars et plusieurs heures à monter et descendre de l’échelle, les travaux n’avancent pas au rythme que je souhaiterais. Parallèlement, mon mécanicien émérite qui ne méritait pas ma confiance se traîne les pieds et me donne des excuses pour justifier que mon bateau est toujours chez Gosselin. Ce qui gèle tout le processus d »estimation des dommages par l’assurance. Nous en arrivons à la dernière semaine d’août et il n’a rien fait et ne sera pas prêt à s’y mettre avant une autre semaine minimum. Je le remercie poliment et me retrouve devant rien ou un peu moins car…
  • Entre temps, en « gars qu’on ne fait pas « suer » indûment », j’ai eu l’occasion de parler à Mme Gosselin, la Gérante de l’entreprise pour lui faire un rapport en bonne et dûe forme au sujet du traitement reçu de son Contremaître. Je lui ai expliqué comment je trouvais que je n’avais pas été traité adéquatement en tant que client. Le tout accompagné de quelques bons exemples de failles du point de vue management dans sa cour à bateau. Une madame très affable et professionnelle qui m’a écouté et a semblé naturellement surprise de ce que je lui racontais. Nous nous sommes laissés sur : « les assurances détermineront les responsabilités ».  * ce que j’ignorais à ce moment-là c’est que le gars Gamache est aussi son époux. hahaha. Ils partaient en vacance pour deux semaines ce weekend-là. Ils ont dû en parler sur l’oreiller… 
  • Hors, donc, le lundi du  retour de vacance du petit couple en question, après avoir remercié Bouchard la semaine précédente, me voilà au comptoir de service chez Gosselin face à face avec Luc Gamache, gérant du service. Je me présente en lui précisant que c’est moi qui ai fait un rapport à sa patronne suite au traitement insatisfaisant de ma réclamation. Il est resté plutôt impassible devant ma déclaration, au point que je lui ai demandé s’il désirait ajouter quelque chose. Quand il m’a répondu qu »il n’avait rien d’autre à ajouter si ce n’était que ce qu’il avait déjà dit. Alors je lui ai proposé que nous oublions tout ça pour le moment et qu’il me dise s’il était disposé à réparer mon bateau, maintenant et quand serait-il prêt. Nous sommes passés en « mode business » et il m’a assuré qu’il avait un mécanicien qui entrait le lundi suivant et qu’il le mettait là-dessus. Le bateau serait prêt le vendredi suivant. En fait, il a été finalement livré deux semaines plus tard que ce vendredi suivant-là. Je reconnais que le travail a été finalement bien fait par l’équipe de mécanicien malgré les retards attribuables au gestionnaire. 
Vous avez en cinq temps le résumé d’un mois de promesses et de retards des uns et des autres  et en plus, de retards que j’ai pris moi aussi avec mes projets de rénovation.  De sorte que, devant un échéancier serré, après deux nuits de réflexion et avec le soutien de mon entourage, je suis arrivé à la conclusion que je tirais des bords au vent, de tempêtes en temps morts, au point que j’ai décidé de mettre fin à cette odyssée infernale pour garder ma santé mentale. 
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Donc, cette année, c’est moi qui voyage virtuellement avec certains de mes acheteurs de Guides qui me posent des questions complémentaires (Service après vente) ou qui me font part de leurs trouvailles en descendant pour m’aider à compléter la prochaine édition qui sera plus riche encore. En passant, merci à tous ceux et celles (45) qui ont acheté mon  Guide de l’Intracostal en mode flâneur. Je vous suis avec plaisir.
 
Pendant ce temps, à Québec, j’ai passé la soirée d’hier avec les Plaisanciers de La Barque avec qui je vais travailler cette hiver à développer leur moyens de communication. 
 
Puis je vais avoir de la disponibilité pour vous rencontrer en groupe en conférence ou encore individuellement en consultation, au sujet de votre prochain départ. Deux activités que je ne peux pratiquer à distance, mais que j’aime réaliser car elles me rejoignent au plus profond du marin en moi. 
Cet hiver, je suis disponible; profitons-en.😊
Tu t’en vas..

Tu t’en vas..

Ma chère Pénélope,

Toi qui m’a souvent regardé partir en me faisant un signe de la main pour me rassurer que tu seras là à t’occuper de la maison pendant mon périple. Voilà maintenant que c’est au tour d’Ulysse de regarder partir sa Pénélope. Nous allons ensemble écrire un nouveau chapitre de l’Iliade. J’espère qu’Homère nous pardonnera.
Une décennie c’est court, mais avec toi il me semble que ça a dû être très intense parce que j’ai l’impression que ça fait un bon moment que nous sommes heureux ensemble. Et quand je dis ensemble c’est parce que tu avais cette capacité d’être là, près de moi, même quand j’étais à 2 000 km de distance. Je crois que tu as eu plus souvent l’occasion de m’ecrire : « Je t’aime mon beau Capitaine! », que de me le dire en personne.
Je dis à tout le monde qui nous connaissent à quel point tu as été la meilleure personne pour m’accompagner dans ma vie un peu en déroute, au moment où tu est entrée. Ce matin je te regarde avec tristesse, mais j’accepte de te laisser partir sachant que tu te libères de ce mal qui va t’emporter avant la fin de la journée.
Tu m’as enseigné qu’il fallait savoir lâcher prise et c’est ce que j’essaie de faire ce matin en espérant que ton périple sera aussi merveilleux encore que ceux que tu m’as permis au cours des dernières années, ma belle Pénélope.
Pars doucement, va vers le bonheur éternel auquel nous aspirons  tous. Toi qui a passé ta vie à en faire éclater des moments de bonheur partout où tu te retrouvais en compagnie des êtres qui ont eu le privilège de croiser ton chemin et d’être touchés par ta grâce, ton énergie ou ta joie de vivre.
À chaque fois que j’écouterai Brel nous chanter « J’arrive! », je saurai que tu y es arrivée. Je me souviendrai à quel point je t’ai tant aimée.
Je t’embrasse une ultime fois.
Et pour reprendre une de nos taquineries favorites:
« Je t’aime encore, malgré tout! »
Ton Capitaine favori,
Ulysse

Chesapeake

Une des belles parties de la descente de l’intracostal vers les Bahamas c’est la baie de Chesapeake. Si vous êtes chanceux, dès votre sortie du canal C&D un petit vent de l’ouest va vous permettre de lever les voiles et de descendre même dans la partie la plus étroite.

Si vous êtes parti un peu tôt et qu’un ouragan menace sur la Côte Est c’est l’endroit tout désigné pour aller vous réfugier dans un des multiples affluents et d’en profiter pour visiter Washington par exemple pendant que ça brasse là-bas sur la côte.
Quant à moi mon premier arrêt c’est Havre de Grâce pour aller dîner avec Manon et Brian. Un incontournable. J’expliquais à une amie qui connait moins la voile comment ces deux-là qui sont de vrais marins, savent que lorsqu’il vous invite à dîner ça veut dire : une bière, une douche, un dîner,  une conversation sur nos rêves de destinations lointaines. Puis un lit et le lendemain matin, le petit dejeuner et l’épicerie pour le bateau.
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À une journée de voile plus au sud il y a aussi un autre incontournable : Annapolis ME,  La Mecque des voileux du Sud de la côte Est. Plus au nord ce serait Newport RI. L’an passé, j’y étais pour le  Sail Boat Show avec Eric et Johanne,; l’année précédente c’était le Power Boat Show  avec Jean -Guy. cette fois-là, puis l’année d’avant avec Jean-Marie juste pour le plaisir et la précédente pour des voileux chez Bacon.
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Cette année, je my suis arrêté parce que j’ai oublié d’acheter mon café avant-hier matin à l’épicerie avec Manon. Vous comprenez que tous les prétextes sont bons. À La Mecque, c’est un pèlerinage annuel que je fais. J’y dormirai ce soir après avoir regarder rentrer les régatiers du jeudi soir.
Des centaines de mordus d’écoutes sur Optimists, Lasers, J-Boats et tout ce qui demande du raffinement pour aller grignoter des dixièmes de secondes aux opposants. Et puisque la ligne d’arrivée est tout au fond sous le point levis, les régate se termine par un chassé croisé à travers le parc de mouillage. Un régal en première ligne.
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Mon premier plaîsir, en y arrivant, cette année, le visite de Marie-Eve et Jessie, un jeune couple du début de la trentaine sur un vieux Hunter 30. Il est Hollandais, elle est de Sherbrooke; ils se sont rencontrés au Kenya où ils travaillaient. Nous nous étions présentés à Chesapeake City, là où nous avons laissé passer le coup de vent de la semaine dernière.
Ils n’ont pas attendu pour partir. Ils s’en vont vers les Bahamas et puis… Nous allons nous retrouver pour un dîner sur la route. Je vous les présenterai

NJ-ICW

Si vous pouvez le faire, évitez ce bout de chemin parsemé d’embuches et de bateaux de pêche très pressés de se rendre d’un bon spot à l’autre

Jusqu’à Cape May, tout allait bien. Mon arrêt à Havre de Grâce a été encore un beau moment cette année. Brian, le cuisinier de la maison travaillait en soirée, ça m’a permis d’être invité à manger des penne délicieux dans un resto italien favori de Manon.
Puisque je n’avais qu’une petite journée de voile le lendemain matin, Brian ma cuisiné un petit- dej très québécois avant mon départ. Des gens bien recevants.
À Chesapeake City, I’m couple de Boston m’a offert un lift de dinghy puisqu’ils étaient motorisés. Je leur ai fait découvrir ce pitoresque petit village à l’entrée du C&D Canal et ils m’ont offert le dîner sur leur grand Pilot House Island Packet. On se connaissait déjà de vue, C’était la troisième fois en une semaine que l’on était ancrés côte à côte.
C’est ça la plaisance. On prends le temps de se dire bonjour et on finit par s’échanger nos cartes de visite. N’oubliez pas avant de partir, très importantes les cartes de visite dans l’Intracostal. Pas juste avec les Chinois.
Le lendemain matin, debout à 5h pour descendre la Baie du Delaware jusqu’à Cape May. Arrivée à 17h.
Fin du party!
C’est là que commence la remontée vers New York en compagnie des « gros bras baveux » de Jersay Shore. Ils ne le sont pas tous; juste 80% de ceux que j’y ai croisés.  Je ne sais pour d’où ça leur vient mais ils ont grand besoin de vous impressionner par leur arrogance. Style : « Up in your face ». C’était la même chose quand on passé des hivers à jouer au golf en Floride Pénélope et moi. Ils avaient une plaque d’immatriculation du NJ, mais prétendait qu’ils venaient de Long Island. C CC
Alors si vous vous sentez équipés pour le faire, de Cape May à New York, ça se fait d’une traite, 110MN en mer. Plus ou moins 24h c’est tout. Avec des points de replis en route au cas ou à Atlantic City, Batnagate Inlet, Manasquan Inlet et Sandy Hook. Sinon directement chez Mme Liberté, dans le bassin en arrière. C’est là que je m’arrête toujours.
Alors, cette année, seul à bord, j’ai fait la première escale par la mer puis la deuxième l’intérieur. Question de me convaincre de ne plus le refaire.
Le divertissement à commencé à 10MN au nord de Atlantic City. Dans in canal entretenu pour les pêcheurs. J’ai touché le fond au moins 4 fois dans la journée dont cette première près de Little Egg Inlet où j’ai dû faire appel à mon ami de TiwBostUS qui est là en permanance. Juste une petite touée de 5 secondes, mais avec la marée descendante, je n’y serais pas arrivé seul. N’oubliez pas votre carte de membre de TowBoatUS non plus. C’est un must même pour moi qui ne tire que 4,5pi d’eau.
Les trois autres occasions, j’ai dû chercher un peu à tâtons en plein milieu du chenal où ça ne touchait pas pour me faufiller. Grosse journée sur la pointe des pieds.
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Ma chance, je l’ai eue le lendemain en sortant de Manasquan Inlet avec une mer relativement calme pour me rejette directement chez Mme Liberty, dans le bassin derrière, mon arrêt ​fétiche  à New York.
C’est toujours un plaisir de redécouvrir les charmes de La Grosse Pomme et d’en identifier de nouveaux au passage. Plutôt tranquille dans le Port cette année. Ma « Photo du Jour », un très gros yacht de plaisance (113metres) qui nous fait sourire avec son cruiser à tribord  et un voilier à babord. Ses joujoux de 21 mètres quoi.
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« Le Grand Bleu ».
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Mais non petit velours cette année, ça s’est passé vis à vis la Marina de la 78 ième avenue quand je me suis fait interpeller par un voilier sur un mouillage. Il s’agissait d’un voilier français dont le Capitaine m’avait acheté les Guides des Bahamas avant sa remontée des Antilles. Je vous l’avait dit que ces Guides me rendraient célèbre. hahaha
Nous avions eu quelques échanges par la suite (service après vente) au sujet de la remontée de la côte du Maine jusqu’à St-Pierre et Miquelon. J’en avais profité pour lui vendre l’idée de s’arrêter aux Îles de la Madeleine et je lui ai conseillé le Blog du Voilier Oléo, car Guillaume à si bien décrit cette remontée que c’est un véritable Guide Nautique. Le gars voulait tout simplement me d’aller au passage et me dire qu’il avaient apprécié.
Puis hier soir, le cerise sur le gâteau, j’ai rejoins mes compagnons de route sur Luciole et Éolia dans l’ancrage de Croton Harmon, juste au nord de la prison de Sing-Sing, celle là même rendue célèbre par notre Jean-Pierre Ferland national.
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En fait, quand vous là regardez sur la colline près de la rivière, elle a plutôt l’air d’un Campus universitaire. Plus que celui devant lequel je suis passé ce matin à West Point. C’est lui qui a plutôt l’air d’une prison à sécurité maximale avec ses masses de béton accrochés à la falaise.
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Ah! Nos amis américains, ils ont de ces paradoxes parfois

Annapolis : La Mecque

Quand je pense voile, la ville qui me vient à l’esprit c’est Annapolis. À peu près à mi-chemin de la remontée de la baie Chesapeake, pour moi c’est La Mecque de la voile sur la Côte Est.

Vous me direz que c’est plutôt Newport Rhodes Island et je serais d’accord avec vous aussi. Nous ne sommes pas des intégristes, nous n’en sommes pas à une « Mecque » près.
Ce printemps-ci,  j’y suis suis rentré le Lundi du Souvenir. Aucun vent sur la baie mais un milier de bateaux de pêche  pour le plus gros tournois de la saison. Ça faisait tout un train de vagues croisées. Mon Pilote automatique en a perdu le Nord. J’ai du barrer presque toute le randonnée.
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La ville est accueillante et les gens ont l’esprit ouvert. Au bar du Pusser’s Landing, c’était bondé comme toujours. J’ai proposé à un jeune couple dans la trentaine de m’assoir à leur table à 4. En dedans de 10 minutes nous étions en grande conversation, Mary, Cole et moi sur des sujets variés dont la politique et la vie d’aujourd’hui en particulier.
Une conversation tout à fait intéressante avec deux jeunes qui travaillent et habitent à Washington DC, à une demie-heure d’ici en auto. Elle est lobbyistes, il est en marketing, ils sont tous les deux Républicains (mais pas red neck, nuance) et ils s’étaient fiancés vendredi soir. Elle était si fière de montrer sa bague. Nous avons eu une excellente discussion à partir du moment où il m’a parlé de son projet de venir fêter son enterrement de vie de garçon à Montréal l’été prochain, au point que ceux heures plus tard, on ne voulait plus se quitter.
Ça, c’est le prix de consolation de voyager seul. Ça facilite les rencontres. Je dis ça mais en même temps, je me souviens que la dernière fois que nous sommes passés ici Jean-Guy et moi, la même chose s’était passée sur la terrasse d’un café de l’autre côté de la rade du port avec un couple un peu plus âgé, de Washington, eux aussi.
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Cette année l’eau est tellement haute que le stationnent devant les bureaux du Maitre de port est inondé. Image différente de cet endroit. Ce qui reste c’est l’occasion de voir des bateaux uniques ici tant par leur originalité question​ par leur grandeur. Mais surtout des bateaux pour faire la régate, car il y en a toujours une en cours; et des bateaux-écoles aussi.
J’ai profité de mon arrêt pour aller me chercher un Génois usagé chez Beacon Sails, les rois de la brocante de bateaux, pas juste des voiles. Tout pour le fouineur. Je me suis retenu. Le plus cocasse s’est passé quand ils m’ont offert une voile usagée en Milar. Non merci, j’ai déjà donné. Celle que j’ai rapporté va faire l’affaire pour quelques années.
Je vous ferai une photo sous voile pour le prochain post. Elle est moins sexy que la précédente mais elle devrait être plus fidèle.