C’est le cas de le dire, après un court arrêt à Chesapeake City en compagnie de Lady Lou II le 7 octobre, nous constatons qu’il nous reste un bon trois semaines pour explorer la grande Baie.
Ma première étape incontournable, c’est bien sûr Havre de Grâce pour passer un moment avec Manon et Brian que je visite depuis quatre dans déjà. Ces deux-là sont en train de se préparer activement pour le grand départ dans deux ans. Ils ont déjà vendu leur condo avec vue sur la baie, qu’ils ont remplacé par un Trawler de 46 pi qui est presqu’aussi spacieux que leur condo précédent. En fait assez spacieux pour accueillir confortablement sept convives à table pour dîner.
En effet, Manon toujours prête à rendre service avait déjà accueilli dans sa marina Paul-André Lagacé qui avait besoin d’un survey de Plein Soleil pour l’assurer chez BoatUs. C’est Manon qui s’est chargée de trouver l’experte maritime et Luc qui à fait la traduction des termes plus difficiles pour l’anglais de P-A.
Pendant ce temps, elle me trouvait un mécanicien pour jeter un coup d’œil à mon moteur qui avant changé subitement de son en entrant dans la baie qui mène au village de HdeG. Ce jeune homme n’a pas mis de temps à poser un diagnostic en vérifiant je moteur de tout côtés même avant de le mettre en marche. Il a tout regardé, senti, c’est tout juste s’il n’a pas goûté à l’huile du moteur avant de me demander de mettre en marche.
Ça lui a pris quelques minutes à confirmer qu’il s’agissait de mon filtre à air qui s’était encrassé et que mes valves avaient besoin d’un ajustement par la même occasion. Deux heures et qu’elles dollars pas tard, j’étais rassuré que mon moteur était maintenant en bonne condition pour poursuivre sa route à toutes points de vue. Incluant un filtre à air neuf et des valves bien ajustées. Rassurant tout de même pour un novice des moteurs diesel, mon premier depuis très longtemps.
La Chesapeake au début d’octobre, c’est aussi l’occasion de visiter le super Boat Show de Annapolis. Je ne suis pas un grand consommateur de ces événements mais je suis un petit animal sociable. Donc je ne suis laissé entraîner par mes amis du moment et la possibilité d’y aller en auto grâce à Manon (encore elle, bien oui) qui avait sa voiture à nous passer pour la journée.
Sur place, c’est la frénésie des « très gros »! Tout est très gros ou inabordable, au delà de se rincer l’oeil de belles lignes ou d’intérieurs spacieux élégants. J’en au profité pour montrer à Odette la différence d’aménagement de 1981 à 2019 en lui faisant visiter un Catalina 32. Même longueur que mon C&C Mais le double du volume intérieur en apparence. C’est fascinant de voir à quel point le design à évolué. Comme c’est aussi plutôt impressionnant de visiter certain monocoques de 50 pi ou des Catamarans dans la quarantaine.
Notre guide pour la journée, Gratien Courtois qui est un adepte du Boat Show de Annapolis depuis plusieurs années et qui fait un reportage sur la page Facebook des Voileux du Lac Champlain à chaque année pour nous montrer ses coups de coeur du Show. Il est aussi avec Marielle, l’organisateur du 5 à 7 des Québécois qui regroupait une bonne quinzaine de voileuses et voileux qui se sont lancé dans la dégustation des « Pain Killers » du Pusser’s un autre incontournable du Show.
Le lendemain, P-A prend la route du Sud car il doit laisser son bateau à Norfolk pour revenir faire un court séjour dans la neige à Québec City. Quant à Louise cet Luc, nous les s’accompagnons jusqu’à George Town tout en haut de la Sassafra’s River, là où Luc se transformera en plombier pendant quelques jours pour terminer des travaux qui n’avaient pas eu le temps d’être complétés avant le grand départ.
Puis ça me donne l’occasion de découvrir cette petite localité qui est aussi un grand centre de plaisance aussi bien à voile qu’à moteur avec trois grandes marina et quelques petites. Luc y a trouvé tout ce dont il avait besoin pour complèter ses projets. Et nous y avons trouvé un havre de paix pour quelques jours.
Prochaine étape : Annapolis le lendemain du show pour voir à quel rythme on va démonter tout ça. Mardi matin il ne restait que quelques piquets à retirer de la baie et à terre, déjà rien n’y paraissait du passage de cette grande foire. C’était un meilleur moment pour faire découvrir ce coquet centre-ville à ma fiancée qui l’avait vu en mode grand marché de bateau quelques jours auparavant.
Nous sommes encore a la mi-octobre et les ouragans ne sont pas tous passés en principe. En fait, Nestor se prépare à prendre de l’ampleur dans le Golfe du Mexique. Alors, nous décidons sur invitation de Brian, de nous joindre à eux à Saint-Michael’s pour un rendez-vous de C&C le weekend du 19 octobre. Bonne idée puisque c’est justement le moment où Nestor passera sur la Côte Est à notre hauteur. Où mieux se protéger qu’au fond d’une petite baie à l’intérieur des terres. Avec raison, car au moment où j’écris ces lignes, la pluie qui nous a réveillés ce matin cesse finalement et le coup de vent annoncé nous a passé par dessus la tête. Assez haut pour que nous ne le ressentions pas à la surface de l’eau.
Il y est quinze heures trente, Odette prépare un pâté au saumon pour le dîner. Je l’avais reçue à déjeuner plus tôt aujourd’hui. Ce n’était que la deuxième fois que nous mangions à l’intérieur depuis le début du voyage. Ce soir nous mangerons probablement son pâté sur la véranda (plus élégante comme expression que « la cabouse », pour désigner cette enveloppe de plastique clair qui nous protège des intempéries), le mercure monte depuis une heure environ.
Demain nous reprenons la route vers le sud et possiblement Solomon’s Island pour rendre visite à mon ami Jerry qui habite là et que je ne peux pas passer sans le saluer. Et rejoindre la communauté de Québécois (Subtil, Sunten, Fulub, Odanata, Audrey Bast, Jade et quelques autres que je connais moins) qui y séjournent depuis une semaine environ, peu pressés tout comme moi, de passer Norfolk avant le Premier novembre