Et nous n’y sommes même pas rendus au Premier novembre, ma date butoir pour ce marqueur du début de l’Intracostal de la côte Est. Au Statut Mile 0 de ce parcours qui en compte 1 250 jusqu’à sa limite Sud à Key West. Nous, par contre, n’en comptons que 1 050 pour rejoindre No Name Harbour, notre destination ultime dans les Florida Keys lorsque nous nous dirigeons vers les Bahamas. Ce qui devrait, en mode flâneur, prendre un autre 45 jours.
Depuis que nous nous sommes parlés, nous avons exploré la Baie Chesapeake qui mériterait encore plus de temps pour en découvrir tous les charmes. Cette année je me suis aventuré sur la rive Est, ce qui n’est par la route la plus courte mais peut-être la plus pittoresque.
Cette fois-ci, j’ai remonté la Sassafras River jusqu’à George Town pour y découvrir un autre important centre de voile avec quatre ou cinq marinas et un nombre important de quais et de mouillages en location. Je m’y suis fait dire par Luc sur Lady Lou II avec qui nous avons fait ce détour pour le plaisir pour moi et pour une escale technique pour lui qu’il y avait 50 000 places à quai dans la Baie Chesapeake. Pas surprenant que vous vous retrouviez dans un de ces gros centres ici est là.
A terre nous avons bien mangé au pittoresque resto de la Marina Granary avec vue sur la rivière et un menu aux saveurs particulières.Sur l’eau, nous avons passé deux jours à l’ancre dans un endroit calme malgré le nombre de bateaux dont plusieurs seront déjà hivernés au moment où l’on passe.
Une autre escale, sur cette rive à Wortons Creek et nous sommes revenus du côté d’Annapolis pour que Odette voit cette ville plus au naturel, au lendemain du Boat Show. À mon avis, elle est plus agréable à visiter sans tout le flafla de la Grand’Messe de la voile. Puis, ça a été intéressant de voir comment et à quelle vitesse on dégrayait tout ça le lundi matin. Mardi matin au réveil sur notre mooring, il ne restait aucunes traces du passage du gros marché.
L’étape suivante nous a fait découvrir Saint-Michael’s aussi du côté Est de la Baie, un peu au sud de Annapolis. Une invitation des C&C du coin qui s’y étaient donnés rendez-vous et en particulier de Manon et Brian qui y participaient avec La Neige, leur beau C&C 36/40 qu’ils préparent minutieusement pour la grande descente de l’automne 2021. Même si vous n’avez pas un C&C, Cette belle escale vaut le détour à cause du site charmant un peu en retrait que l’on rejoint après deux bonnes heures de sinuosités dans la Eastern Bay.
Le Musée vaut la visite tout comme une petite distillerie artisanale bien expliquée par un distilleur de rhum très enthousiaste. Quant à la rue principale coquette et proprette, elle charme les magasineuses, mais pour moi quand chaque maison est un commerce, je devient vite saturé. Je considère tout de même que cette escale mérite une place dans le Guide de l’Intercostal.
A partir de là, le reste de la Baie, c’est Solomon’s Island et Deltaville que je vous au déjà racontés à quelque reprises. Tout ce que je peux vous dire cette année c’est que mon équipière commençait à trouver que le plan d’eau s’élargissant et que la vague prenait de l’ampleur un peu trop pour sa courte experience J’ai donc suivi le conseil de mon ami Gaëtan qui m’a suggéré de « sortir ma blonde de la baie » pour retrouver la tranquillité de l’esprit. Je dois avouer que le simple fait de prendre cette décision a facilité les derniers jours. Même la course vers Norfolk avec un vent portant qui nous a mené de Deltaville à Portsmouth, non-stop, une « ride » des plus costaude, s’est bien passée, même pour ma fiancée.
Ce qui a culminé dans un des bassins municipaux que la ville de Portsmouth nous offre gracieusement et d’où, le lendemain, le petit traversier à roue à aubes nous amène directementau centre-ville de Norfolk pour admirer les sirènes. Ce que nous avons fait avec Nathalie, Philippe et Marie, l’équipage de Fulub et Diane et Richard de Rambling Fish qui tous étaient déjà dans le bassin à notre arrivée.
Une belle occasion de s’offrir un lunch en ville entre amis.Une autre des activités réconfortantes de la descente de l’Intracostal