Le grand hangar de Thunderboat Marine, le chantier de réparation des gros bateaux, à voile ou à moteur est le signe réconfortant de l’approche de Savannah et de la délivrance du bayou.
J’ai beau être un grand amateur de l’intracostal, mais je dois admettre que les trois jours de bayou dans l’arrière pays de la Georgie sont longs à passer et platte à endurer. Surtout cette année, avec des essaims de grosses mouches qui nous prenaient une bouchée de peau et laissaient un trou béant par où le sang s’écoulait. Sauf un dauphin ici et là, la vie est bordée de joncs et les fonds peu profonds quand la marée de 2 mètres est à son plus bas.
C’est ce qui a justifié que nous prenions le temps de passer l’après-midi en ville en attendant que l’eau monte dans Fields Cut pour sortir de la rivière et poursuivre notre route dans les méandres de la Caroline du Sud maintenant vers Charleston à une centaine de milles plus au nord. Je vais être là en fin de mai, au moins un mois en retard sur mon horaire habituel.

Et ce au moment où même La Presse, fait un reportage sur la prochaine saison des ouragans qui est annoncée encore intense cette année. Et hâtive en plus. Faudrait tout de même que j’ai le temps de rentrer. Les ouragans en descendant, d’accord. Mais en remontant, il y aurait un petit problème de séquencement là.
Alors prenez patience. Amuseez-vous bien au Lac, vous risquez de me voir passer à un moment donné, le mat bas en signe de tristesse de voir ma saison d’été fortement amputée.
Entre temps, gardez la ligne, je risque de vous parler de convoyage de yacht au cours des prochaines semaines mène si c’est contre mes principes de plaisancier.