Bon bien là, je vous ai assez inquiétés. Avant que quelqu’un ne lance la Garde côtière américaine à mes trousses je vais vous expliquer un petit peu ce qui se passe.
J’ai fait une chute banale sur les quais à Albany et je me suis fracturé une côte. Ceux qui en ont fait l’expérience vous diront que ça fait très mal et qu’il n’y a rien d’autre à faire que de prendre son mal en patience, prendre des Tylenol et prendre son temps pour changer de position. Moi je vais ajouter que pour un marin qui navigue en solitaire, ça ajoute une contrainte majeure: incapacité de relever l’ancre.
Je me suis rendu, tant bien que mal au sud de New York à la première entrée sur le côte du New Jersey à Manasquan Inlet où j’ai un ami, Jim, qui m’a pris en charge il y a une semaine. Je suis ancré dans une petite baie, en fait, plutôt une mare aux canards qui s’appelle « The Glimmer Glass. Un endroit que je connaissais pour m’y être déjà ancré avec Brigadoon, il y a quelques années.

Manasquan Inlet, c’est de toute façon notre première escale sur la Côte Est si on est un caboteur comme moi. Les plus aventureux filent directement sur Cape May avec une escale possible à Atlantic City au besoin. Mais moi, j’y vais mollo comme vous le savez.
L’avantage cette fois-ci, c’est que Jim habite deux villages plus au nord et qu’il va recevoir demain matin par UPS, mon tout nouveau guindeau électrique que j’ai commandé par internet. Entre-temps il vient me chercher à l’occasion pour un lunch ou un dîner, dont ce soir, où il va me présenter la femme de sa vie. Jim est un être tout à fait charmant de la côte du New-Jersey qui nous fait oublier tous nos préjugés au sujet des gens du « Jersey Shore », véhicule passé une célèbre comédie télévisée.
Nous nous sommes croisés dans une marina du Canal Champlain et après avoir dîné ensemble dans un restaurant avec Anne qui m’accompagnait alors et deux de ses amis qui tous les deux s’appelaient Joe, nous sommes devenus de bons amis. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à lui donner un coup de fil en arrivant ici. Puis effectivement il a répondu de bon cœur à mon appel.
Ceci étant dit, l’endroit est tout à fait charmant avec des quais tout près où on me permet d’amarrer mon annexe pour aller au village.

Je vous raconte tout ça tout simplement pour illustrer ma grande théorie en RH qui dit que si on veut se faire des amis en pays étranger la meilleure façon c’est d’avoir besoin d’aide et de le demander humblement. Je crois qu’il y a dans le cœur de chaque être humain un grand besoin de rendre service, d’aider son prochain. Malheureusement ce n’est pas l’image qui est véhiculée de ce temps-ci par les médias. Alors ce grand besoin reste inassouvi dans le cœur de la plupart d’entre nous.
Allez, plutôt que de déplorer l’attitude réservée ou froide de votre voisin, demandez-lui donc un coup de main. Vous m’en direz des nouvelles.
Bon dimanche!😊
Un retour des aventures du Capitaine Bonhomme!
Ça n’a pas de fin.
Quand je n’aurai plus la force de le faire, je publierai mes mémoires.
Juste pour maintenir mon Fan Club sur le qui vive.
Et toi aussi, Pan Pan😉
Oui! Ça se vérifie tellement, oui! Tendre la main, pour accueillir ou offrir, ça crée des liens immédiats. Souvent, un regard suffit à allumer l’étincelle, une audace qu’on a peu en ville, hmm? 🙂 xox
Si je continue à avoir des mésaventures comne ça ici et là, je vais avoir des amis partout sur la Côte Est