Quand la température chute de 15° du jour au lendemain, les outardes qui volaient en tous sens dernièrement, s’alignent systématiquement vers le Sud.
Les mats de voiliers déjà couchés sur leurs tretaux saisissent le message et s’orientent eux aussi Cap180°. Nous étions 3 en ce début d’octobre dans l’écluse de St-Ours et deux autres s’étaient annoncés pour la prochaine à 9h30. Nous sommes dans les derniers à quitter pour ne pas manquer la fermeture hative du Canal Champlain le 11octobre, cette année.

C’est mon ami Jean-Marie qui est venu larguer mes amarres du quai du Club nautique de Mezy hier matin. Avec une petite larme au coin de l’œil quand il m’a fait ses recommandations paternelles d’être prudent. Droit dans les yeux! C’est certain que s’il me venait une tentative de tricher, je reverrais ces yeux-là qui m’ont à l’oeil, même à distance.
Un arrêt de bon cœur à Contrecœur pour faire le jeu de mot. Je ne peux plus passer à Contrecœur sans m’arrêter maintenant; peu importe le prétexte. Cette fois-ci, s’etait pour le plein. Ce qui m’a permis de réaliser que j’avais laissé ma carte de crédit à la maison. Heureusement que Penelope s’occupe de la Maison pendant que Ulysse, le vagabond lunatique…
Elle me la fera suivre à Port Kent là où ma chum Anne va la récupérer et me la remettre en montant à bord pour le passage des écluses du Canal Champlain. Un retour vers la voile pour Anne, qui, il y a 30 ans, osait même les Bahamas. C’était avant sa conversion au golf.
Tout ça pour vous dire que je suis en route, enfin avec presque un mois de retard sur mon horaire de l’an passé. Heureusement que j’ai une bonne petite chaufferette qui s’est mise en route avant moi ce matin.

Passées les écluses de Chambly, comptez deux mois minimum de Chroniques d’une descente en mode « ralenti maximum » pour atteindre No Name Harbour, FL, la Porte de sortie vers les Bahamas: ma première destination exotique cette année. Faites comme moi, pretendez que c’est votre première fois et retrouvons l’enchantement ensemble.
PS
Je vais en profiter pour vous écrire le « Guide de l’Intercostal en douceur ». Un projet que plusieurs d’entre vous m’ont suggéré pour jouir au mieux de cette premier partie des plaisirs de notre « Hiver dans le Sud ». Plutôt que de suivre la route des « convoyeurs de yachts » (de 6h à 18h; 7 jour sur 7) qui eux n’ont pas de temps à perdre à jouir de la vie.
Préparez-vous à prendre des notes au fur et à mesure que je vous dévoilerez mes secrets, mes petits coins favoris, mes escales chouchou.
Bonne route! 😉
Bon vent!! Tu me manques déjà, mon bonhomme de capitaine. À bientôt t’entendre xoxox
Merci Monique.
Je tâcherai de vous faire vivre ça à distance comme si vous étiez là.
Suffira de lire au coin du feu pour la chaleur d’embiance.😊
Tu pourras donc profiter de l’Été des Indiens sur l’eau… Profites de tout dans ce nouveau périple, comme tu sais si bien de faire! Je te suivrai à distance. Bon vent cher Capitaine!