Vous m’auriez proposé de venir faire de la voile sur la Côte Ouest de la Floride et je vous aurais répondu que je me trouve très bien sûr l’ Atlantique. Il fallait donc cette idée saugrenue de passer par les Everglades pour s’offrir un petit changement de rythme pour me permettre de découvrir Fort Meyers, sur la route qui nous mène dans le Golfe du Mexique.
Pour partir dans la brume épaisse à la dernière écluse à passer, vendredi matin, nous avons attendus au moins jusqu’à 10h pour écluser Franklin Lock, où nous avions dormis, attachés à ces gros pilliers d’accotement de barges que les Americans appellent « dolphins » à cause de petite resemblance à un dauphin qui sort le nez de l’eau (avec un peu d’imagination). Mon équipier est maintenant rendu un expert en éclusage après sa sixième. Nous avons franchi les 10 derniers des 135 miles (un peu plus de 100 nautiques) qui nous séparent de notre virage vers l’ouest à Port Ste.Lucie Inlet.
Rien ne nous presse, car nous avons décidé de nous arrêter à la Marina municipale pour laisser passer un fort coup de vent prévu samedi soir et dimanche. Trop dans l’axe de la rivière, un vent du nord-est pour être confortables à l’ancre dans le bassin d’entre les ponts du côté nord de la rivière. Autrement, ça aurait été mon choix car je ne fréquente pas les marinas pour le social, habituellement. Je n’ai pas les moyens d’être si social que ça! 🙂
Je dois avouer toutefois que ceci m’a permis de découvrir un centre-ville très agreablement animé et bien fréquenté, le vendredi soir en particulier. La rue principale, à deux pas de la Marina, devient piétonnière pour l’occasion et se pare d’étales des artistes et artisans locaux qui vous proposent leurs oeuvres en souvenir de votre passage en ville.
Pour ma part, je me suis laissé séduire par une édition originale publié sous reliure de cuir de l’oeuvre de Brett Dean McGibbon en format mini-book. Je crois que c’est la similitude avec les « mini-zins » que publiait ma Loulou il y a quelques années qui m’a accroché. À moins que ce ne soit la reproduction d’une peinture représentant une sirène pendue au cou d’un marin sur la couverture qui avait d’abord attiré mon regard après moins d’une semaine après avoir laissé Pénélope à Vero Beach chez les amis Grâce et Jean.
Il y avait aussi le gars à droite qui racontait son histoire mais là je préfère lire que de me faire raconter.
Ceci étant dit, c’est ici que j’ai rejoins mon ami Jean-Guy et sa belle, Robin, celle qui nous fait les photos les plus artistiques ou originales. D’après lui qui connaît bien la côte ouest, nous n’en sommes qu’à nos premières d’une série de belles surprises que nous réserve ce « sentier moins fréquenté ». Il sera notre guide jusqu’à Key West.
Laissons-nous séduire…:-):-):-)