Notre dernier contact avec Eleuthera, Spanish Wells, a été un arrêt agréable avant la grande traversée de ce matin vers un tout autre secteur, les Abacos que je vais vous présenter au cours des prochains semaines.
Cette agglomération de 1500 habitants sur la pointe Nord de l’île est un petit village très animé autour d’un port de pêche où quelques chantiers navals travaillent sur de grosses unités. C’est aussi un centre de service pour une baie toute proche, peuplée de centres de villégiature huppés. Alors, oubliez vosconserves , le Food Fair, un mini cosco, m’a meme permis de manger ma pizza hier soir. Il était temps après deux semaines de vivanneau, de maquereau et de pompano. Ouf.
Note au passage. Le prix des aliments y était compétitif avec ce que vous trouverez au Métro de Bouchertown.
La population majoritairement blanche est de descendance loyaliste qui a quitté les USA au moment de la guerre d’indépendance. Quand ils sont arrivés ici, c’était déjà un centre de ravitaillement en eau fraîche où la flotte espagnole venait puiser avant la grande traversée de retour d’Hispañola. D’où le nom qui lui est resté.
D’ailleurs, dans la plus belle tradition, puisque l’eau à un léger goût salé à la marina, Adele Robson livre l’eau de son puits pour 50 cents le gallon. Notez au passage, les mesures anglaises tout comme l’accent Brit des villageois en général. Leurs maison bien entretenues, incluant celle de Léo Pinder, un des pères fondateurs qui date de1795, sont garnies d’un parterre manucuré a l’anglaise aussi.
On comprends pourquoi ils ont quitté le pays qui allait devenir tellement « fleurs en plastique » au point de risquer de voter pour un « faux blond ».