Temps 1
Nous nous sommes levés au milieu de la nuit pour partir à 4h, bien avant le lever du jour. L’objectif, c’est de rentrer au port à Bimini Nord au milieu de l’après-midi. Le temps est doux et légèrement brumeux. La sortie facile entre les bouées de chenal de la pointe Sud de Cay Biscaine puisque le vent est nul et la mer peu formée. On a même « l’étoile » de la lumière de mât du voilier qui est parti une demie-heure avant nous pour nous rassurer que nous sommes sur la bonne route.
Temps 2
Le jour tarde à se lever avant 7h. Dans la lumière du petit matin, nous constatons que nous suivons toujours un petit bateau, là, légèrement sur la gauche, en apparence. Une illusion créé par le fait que nous devons compenser notre cap d’environ 15° vers le Sud pour compenser le courant du Gulf Stream qui coule vers le Nord, par notre travers tribord. En regardant vers la poupe du trawler, nous distinguons toujours les gratte-ciels de Miami, là, droit derrière à une vingtaine de miles. Nous sommes sur la bonne route avec le tiers du chemin de fait.
Temps 3
Plus que 20 mille à parcourir. On à passé le point de non retour. Miami à disparu derrière mais Bimini n’ose pas se montrer devant. C’est le moment idéal des contemplatifs. Jean-Guy parle peu et se laisser bercer par la longue houle atlantique qui ne dépasse pas 1m, avec une ondulation longue d’une douzaine de secondes. Le bateau montre et redescend plus qu’il ne roule, maintenant. La mer est bleue tout autour sauf pour un croissant presque droit devant où le soleil de 9h qui se reflète sur l’eau, trace un triangle argenté qui semble sortir de sous la proue s’épanouit en s’éloignant vers l’avant, légèrement sur la droite.
Temps 4
« Terre!Terre! Terre! » s’écria le Black du
haut du grand hunier sur le bateau de Jacques Cartier lorsqu’il aperçu les premiers rochers de la Haute Côte Nord; ce qui leur valurent l’appellation de « Terre de Caïn. Mais celui qui passa à l’histoire, c’est le cuisinier portugais qui s’empressa de sortir la tête de ses chaudrons pour constater. En apercevant ces roches rondes et stériles il rentra aussitôt dans sa cuisine en maugréant : » Caca! Nada da caca, nada. »*
Moi j’ai juste dit : « Regarde Jean-Guy, ce qui l’a fait sursauter, car la houle atlantique qui nous berce gentiment depuis 6 bonnes heures était en train de le « faire cailler »,comme aurait dit ma mère qui me berçait comme ça. » Regarde Jean-Guy, là-bas, devant les touffes d’arbres! » « Ouais, qu’il me répond. Ça doit être ça Bimini; on n’est plus qu’a 7 miles nautiques » fin de la citation.
Un coup de fil à la Marina Bimini Blue Water Resort et on est attendus pour la nuit. Nous y serons tôt cet après-midi. Dernière vérification technique : nous sommes rassurés, nous entrons à l’étal de la basse mer. Trop facile!
Temps 5
Un peu de Rock & Roll en passant derrière le haut fond qui borde l’entrée le long de l’île qui devrait faire office de brise-lames, mais pas tout à fait assez au goût de J-G.
Puis l’appel à la Marina qui ne répond pas jusqu’à ce qu’on se rende compte que le préposé est là sur les quais et nous fait des grands signes de la main. Il a dû oublier ou échapper sa VHF portable. À moins qu’elle ne soit en réparation depuis l’an passé.
« Welcome to the Bahamas, Jean-Guy! »
Regarde la couleur de l’eau! Verte et cette chaleur sèche qui nous envahi
« Life is good, man!
*Serait à l’origine du nom « Canada » selon un humoriste des années 70, dans « The Anglo guide to survival in Québec. »
Bravo les gars!
Merde, j arrive toujours à commenter sur ton site WP , tab…… Ca m’indique tout que je dois enter un mot de passe. J’espère au moins que ce message vous parviendra. Bravo les gars, une étape de franchie ,!
Envoyé de mon iPad
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Haaaaaa! soulagement! vous y êtes. Et en douillette en plus! 🙂 Je n’ai plus rien à vous souhaiter, vous avez tout maintenant. xxxx