Le festin de Philippe

Le festin de Philippe

Pour ceux et celles qui nous suivent aussi sur Facebook, vous avez et un avant-goût de notre dîner d’hier soir. Ce que vous ne saviez pas toutefois c’est que sitôt fait la photo, Jean-Guy le pêcheur s’est empressé d’en attraper un autre, de ces Blue Fish comme on les appelle ici.

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Ainsi, quand il s’est retrouvé dans la position de Jean-Guy le cuisinier, il pouvait espérer y goûter lui aussi. Regalez-vous les yeux de la photo du skillet. C’est le plus près du festin que vous allez pouvoir nous accompagner pour cette fois. Les patates douces et les épinards ont accompagné ce poisson d’une façon superbe. La combinaison des tris était bien réussie comme toujours avec ce cook-là.

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Enfin, pour vous dire le plaisir que j’ai éprouvé en portant à mon palais ce délice des mers de la Caroline, j’en ai encore l’eau à la bouche rien qu’à vous raconter.

A mon tour maintenant de vivre le dilemme. A l’épicerie, tout à l’heure, j’étais bien embêté au moment de choisir mon vinier de la semaine: mon bon vieux rouge ou un petit Pinot Grigio???

Mon adresse pour la prochaine semaine, à l’ancre devant la Marina municipale à Beaufort NC.

 

Midnight Train

Midnight Train

Juste pour vous mettre dans le contexte, ce titre accrocheur parce que nous avons ancrés hier soir près de Top Sail Inlet. Pour ceux qui me suivent depuis un certain temps, vous vous rappellerez que je m’y était planté royalement lors de ma première descente, il y a près de 30 ans maintenant. C’est une de ces entrées réserves aux locaux qui connaissent les mouvements des fonds de sables qui changent le cours du chenal selon les tempêtes. Avec Jacques Mongeau, à l’époque, nous étions deuxdeux néphrites qui y avaient fait leurs classes. J’y avait aussi brisé la mèche du safran et une côte du marin.

Pas de risques cette fois puisque nous navigons bien pénards dans l’Intracostal. Juste une légère inquiétude à cause de l’ancrage un peu près du chenal toutefois. Mais bon, au dodo puisqu’il n’y a pas grand trafic par ici la nuit. Nous ne sommes pas dans le circuit des barges. Bonsoir bonne nuit on est encore à deux jours de Beaufort.

Puis à 5h du matin, je fait réveiller en catastrophe par le sifflet strident du train. Debout et j’enfile  mon coupe-vent et… « Pas de panique Capitaine, me lance Jean-Guy en riant, c’est le son de ma tablette quand entre un message de ma fille. La seule chose que je ne comprends pas c’est qu’on n’avait pas de signal WiFi ici hier soir. » mais je ne le crois pas, je suis déjà dans le cockpit et je vous venir vers nous le puissant phare caractéristique de la locomotive. Attention, je suis encore un peu en endormi : une locomotive dans le canal!??

Quand même, je pars le moteur et m’apprête à bouger le bateau, même sur son ancre pour m’enlever de la voie. Ceci me permet de me réveiller suffisamment pour confirmer qu’il ne s’agit pas d’un train, mais tout de même d’un bateau militaire d’envergure qui descend doucement le canal tous phares allumés pour dénicher les petits bateaux sur son passage.

Il n’a même pas eu à klaxonner pour nous prévenir de dégager. Quand il est arrivé à notre hauteur on était bien en dehors du chenal pour le regarder passer. C’est Dominique, la fille de Jean-Guy qui nous avait prévenus.

Avec tout ça, bien réveilles tous les deux à 5h du mat, on a décidé de lever l’ancre de toute façon et prendre la route. Nous avons gagné un superbe lever de soleil, rare dans mon cas, et une journée de route. Nous avons ainsi atteint Beaufort, NC, le jour même, en fin d’après-midi.