Pénélope m’attendait… encore !

Bon, ça fait maintenant trois jours que je suis rentré, il commence à être temps que je ferme mon livre de bord.

J’ai terminé mon périple sur une belle poussée de vent du Nord-Est à partir de quelques miles au Sud de Daytona.  Nord Smyrna Beach pour être plus précis. Après une nuit passée au quai municipal offert gracieusement et une bouffée de chaleur, je me suis payé deux belles journées de voile dans l’Indian River pour entrer en fin d’après-midi samedi le 22 novembre, quelques jours avant la date prévue, question de faire une petite surprise à ma Pénélope.

Les derniers miles ont été particulièrement charmants avec entre autre, un couple de dauphins qui m’ont accompagné pendant au moins une quinzaine de minutes en entrant à Vero Beach. Il y en a toujours quelques uns dans le lagon, mais ce qui m’a touché particulièrement, c’est que ces deux-là ont passé tout ce temps non pas à l’étrave, comme ils le font habituellement, mais juste à mes côtés. En effet, va donc savoir pourquoi (et je laisse l’interprétation libre à votre imagination) ils sont restés tous les deux exactement à ma hauteur, à la barre, à faire, en alternance, des roulés de dorsale en surface sans changer de position relative pendant tout ce temps. J’avais l’impression d’avoir mon comité d’accueil personnel.

Pour le moment, le bateau est encore à l’eau dans le bassin du chantier naval où je le sortirai de l’eau vendredi matin pour l’entretien annuel. Et lui refaire une beauté de coque.

D’ici là, je vous laisse sur de belles images en mer que mon ami Jerry à prises pendant que nous entrions tous les deux côte à côte, à Savannah. Une rare occasion que j’ai de voir SurpriseS en route, vu de l’extérieur.

Témoin du temps frais qu’il faisait ce jour-là :

Cliquez sur la photo pour plus d’images.

SurpriseS en route

Une belle journée chaude

Après tout ce temps froid en entrant en Floride, voilà qu’enfin, au sud de Daytona, ça s’est réchauffé. Phiou! J’avais presque perdu espoir. Partir ce matin de New Smirna Beach en T-Shirt, c’est ça la vie de marin du sud.

Puis dans très peu de temps, je suis entré dans Indian River North. C’est mon coin ça, Indian River. C’est le nom du lagon à Vero Beach. Je me suis senti dans mon environnement, tout à coup. Quelques instants plus tard, la silhouette cubique du grand hangar de Cap Canaveral. Ça aussi, une image familière.

Puis les lamantins qui maintenant se joignent aux dauphins qui m’accompagnent depuis un mois déjà. Et les pélicans blancs à ailes noires. Ça aussi c’est de mon coin. Ils sont une imposante colonie du côté de Sébastien. Ce ne sont pas des albinos. C’est une variété qui est un peu plus volumineuse que mes amis gris brunâtres.

L’an passé lors d’une excursion écologique dans l’Indien River avec mon ami Jacques, on nous avait expliqué que ceux-ci viennent des Grands Lacs où ils passent l’été.

Tout ça à la voile sauf pour la dernière heure où le vent tombe et pendant laquelle je veux m’avancer encore un peu. Question de peut-être sauver une journée et faire une petite surprise à ma blonde qui ne m’attend que lundi comme prévu.

Autre petit plaisir. Quand le Capitaine d’une vaisseau appelé AMERICA, m’appelle sur le VHF 16 pour me demander gentiment s’il pouvait me dépasser doucement sur tribord. Tout doucement, précisa-t-il. J’aurais voulu pouvoir enregistrer cela et le faire entendre aux motorisés de Beloeil, un dimanche après-midi.

Remarquez que je ne sais pas ce qui se serait passé si j’avais refusé. Mais il me l’a demandé si gentiment que je ne pouvais pas osé.