Un accueil de qualité

Il nous arrive parfois de faire des rencontres qui nous surprennent dès le premier contact, à cause de la facilite de l’échange. C’est ce qui m’est arrivé hier, en fin d’après-midi à la Marina Marineland de Palm City, Fl

J’avais décidé de passer outre à ma stratégie de jeter l’ancre au moins 5 soirs sur 6, car j’avais eu tellement froid au cours des deux derniers jours que je n’en pouvais plus et ne pouvais me résigner à passer une autre nuit à écouter le vent froid du Nord souffler de l’air glacial canadien dans mon bateau.

Mon choix était facile, cette marina offrait un prix réduit de moitié comparativement à la compétition. La raison était simple. C’est une municipale avec des services au minimum. Ça adonne bien, c’est tout se dont j’ai besoin : une bonne protection et une douche chaude. Pour une fois, je vais tricher là aussi et me laisser couler l’eau sur le dos pendant que je me lave les cheveux.

Ce que je n’avais pas prévu c’était la chaleur de l’accueil. Dès le premier contact radio, Eric, le jeune préposé s’est montré d’une courtoisie aimable et confortante pour quelqu’un qui arrive là pour la première fois. Ses directives sont claires et rassurantes et il me propose des choix selon mes besoins.

Rendu au quai, il est là pour m’aider à m’amarrer et que tout aille bien en me guidant et maidant pour l’amarrage aux 4 pieux en prévision des marées. Une technique que nous ne connaissons pas au nord.

Le tout sur un ton familier et d’une gentillesse… à la manière de quelqu’un content de vous revoir. Au point que je me suis demandé : « D’où est-ce que je le connais cet Eric-là, que pourtant je n’avais jamais rencontré de ma vie. Vous voyez ce que je veux dire?!

Quant toute les formalités furent terminées et que j’étais de retour au bateau depuis un petit moment en train de finir d’éponger une petite fuite d’huile sous le moteur, voilà qu’il rapplique pour s’assurer que tout va bien avant de quitter. Et, quand il voit à quoi je m’affaire, il s’empresse d’aller me chercher une éponge de cale spécifique pour éponger les fuites d’huile. Gracieuseté!

Le tout accompagné d’une explication intéressante sur l’estuaire protégé Pellecier (une déformation de Pelletier, me dit-il, un non populaire dans le coin), en face, de l’aute côté de la rivière qui set de canal pour l’ICW. Un des 28 estuaires protégés de la Côte Est, qui servent de centre de recherche sur les frayères qu’elles constituent pour la conservation de la vie de l’océan.

Tout en complétant ma facture, il m’explique tout un programme de découverte guidée sur kayak ou bateau turbine, motorisé à l’huile végétale pour le minimum d’empreinte humaine, dans cet écosystème fragile.

Pour plus de détails : www.gtmnerr.org

En plus, le fait d’être branché WiFi m’a permis de parler au téléphone avec ma blonde qui profitait, elle, de l’accueil chaleureux de Roland et Louise, à Vero. Franchement, c’est à se demander qui des deux était le plus gâté ce soir-là.