Y a des jours où c’est tout simplement la possibilité de prendre le temps de regarder, de voir, ce qui autrement, à plus haute vitesse nous échapperait.
J’avoue qu’il y a des moments ou des sections de l’ICW qui sont répétitives. Particulièrement en Caroline du Nord, le long stretch de lagon tout droit qui, si le vent ne permet pas la voile peut devenir redondant après 3 jours de moteur. Mais plus souvent qu’autrement, même à moteur, le paysage est très diversifié et divertissant.
Ce coin-ci en particulier, en entrant en Géorgie est particulièrement pittoresque. Puis de m’arrêter à Savannah que j’aime bien avec son quai municipal très accueillant immédiatement au centre-ville traditionnel que l’on a si bien aménagé en lui gardant tout son charme.
Nous sommes rentrés finalement à 17h30. C’est pas croyable combien un courant de marrée de 2,5Nds ça peut rallonger la route. La doubler, en fait, quand votre vitesse de croisière est juste en bas de 5 Nds. Ah je dis nous car nous sommes rentrés à deux bateaux, PIPER, un Catalina de 30 pi que j’ai croisé la première fois à Élizabeth City. Puis à quelques reprises depuis dont une brève conversation/présentation sur les quais de Beaufort hier. Ça faisait deux semaines qu’on se faisait des signes de la main au passage; il était temps qu’on se dise deux mots.
Ça aussi, c’est un des charmes de la randonnée de l’Intracostal, la possibilité de rencontrer des gens intéressants. Alors il arrive qu’on fasse un petit effort pour favoriser la rencontre. Comme prétexter que son guide de l’ICW ne donne pas le détour pour se rendre au centre-ville. Probablement que Jerry aussi avait besoin de jaser un peu après trois semaines en solitaire dans son cas. Tout comme moi enfin de compte, depuis que Jean-Marie est rentré à la maison.
Nous avons en effet eu une conversation agréable en dînant de crabes au Resto Crab sur les quais de Savannah. Reste maintenant à ne pas en faire une coutume, tout de même.