Et les chats, alors?

Hier, dans un message à Louis-Andrée je m’amusais à lui proposer une traduction pour Catskill. En coupant comme ceci : Cat/skill, ça donnait la « Compétence du chat ». Ce que je trouvais assez charmant. Mais pour la belle, ça a stimulé sa curiosité et elle m’a mis au défi de trouver d’où venait le nom.

Je ne pouvais pas accepter qu’en coupant plutôt comme cela : Cats/kill, ça donnerait les « Chats assassins » comme tente de nous le suggérer cette affichette dans une devanture de magasin en ville. Trop macabre à mon goût puis j’ai des amis amateures des chats qui lisent ce blog, alors je veux bien passéménager leur sensibilité.IMG_20140930_170927

En fait, l’appellation n’avait rien a voir avec les chats au départ. Désolé, Johanne!

La version la plus plausible propose que le nom a été donné à cette crique ( kill, en hollandais), en l’honneur de Jacob Cat, un hollandais poète et moraliste qui fût très prolifique en son temps et qui habitait la région.

Alors en remontant la crique, si nous la nommons Catskill Creek comme certains le suggèrent, nous commettons un doublon.

Mais les chats alors? me demandera Danielle, qui réclame les photos des chats que l’on trouve habituellement tout au long de la rue principale. Une cinquantaine environ. Bien, je regrette ma belle mais je crois que ce sont, ou bien des imposteurs, ou bien des opportunistes en histoire.

Il en a bien un au musée populaire :IMG_20140930_111800

Mais alors, qu’est-ce qu’ils font tous sur la rue principale me diras-tu. Bien là, je vais te surprendre, ma chum, voir même te choquer : « Pas un chat sur la MAIN St. ce matin! » Puis je dis ça au sens propre, pas au figuré. Vers 11h, quand j’y suis allé avec ma caméra pour remplir ta commande. Plus un seul chat. Sauf cette demi-douzaine qui s’étaient réfugiés dans une devanture commerciale. Les autres, subtilisées.IMG_20140930_111116

C’est Margaret, la fleuriste qui m’a aidé à résoudre l’énigme. La vente à l’ancan annuelle des bustes de chats avait justement lieu dimanche dernier. C’est comme ça qu’ils se sont subtilisés.

Il y en avait 50 cette année, comme d’habitude, qui se sont vendus entre quelques centaines et quelques milliers de dollars, m’a dit Mike qui va m’aider à remâter demain matin. C’est une tradition qui se répète à chaque année.

Des artistes des environs proposent des esquisses. Les marchands commanditent la création des oeuvres choisies qui sont exposées de mai à septembre (je prendrai les photos à mon retour au printemps), puis fin septembre c’est la vente à l’ancan au profit d’œuvres de bienfaisance locales.

L’an prochain, une nouvelle cuvée!
Entre temps je vous propose la photo de groupe de la cuvée 2014.

Downtown Catskill

Une vieille ville provinciale qui n’est pas en train de mourir. Je dis ça comme ça car, le long de la rivière, c’est ce qui se passe dans bien des cas. L’activité économique qui a profité du cours d’eau au siècle dernier est souvent révolue sans qu’on ne se soit adapté. Ce qui laisse des villes fantôme comme Withehall ou Keeseville

Ici par contre, il y a un petit air de vie active. Si je regarde les vitrines qui offrent autres choses que des antiquités (lire vieilleries) ou des pacotilles. Ici on vend de la décoration de cuisine et des baignoires de luxe. Renée qui est en train de refaire tout ça pendant mon absence, pourrait se rincer l’oeil à son goût.

Puis on est dans Green Country et ça aussi c’est évident. C’est tellement propre dans la rue et autour des maisons qu’on se croirait au Vermont.

J’ai aussi été en mesure de me rendre compte que les gens sont aussi très sympa, depuis quelques jours que je transige avec eux.

Un bel endroit pour reprendre son souffle quoi!

Comme une drogue.

Je n’ai pas bougé d’un poil aujourd’hui. Alors que bloguer? Mais, c’est comme drogue. J’ai promis de vous en offrir une par jour alors, parlons de Catskill. La communauté marine la mieux disciplinée que j’ai rencontré à date. Dans le guide de croisière, on dit que c’est un ancrage très achalandés ou je suis présentement. C’est vrai! Mais c’est le premier endroit ou je constate que les gens comprennent ce que "pas de vagues" signifie.

Ça fait 24 heures que je suis ancré à l’ancrage #1 de Catskill Creek et je peux témoigner que parmi la centaine de bateaux qui sont passés (on est dimanche après tout), aucun ne m’a fait une vague. Tout le monde circule à la vitesse des kayaks car il y en a beaucoup, entre autre. Je suis impressionné. Je voulais vous en parler.

Je me suis donc occupé de mon contrat de peinture qui a bien tourné pour la première partie. Suite demain, même heure, même poste pour la couche d’antidérappant. Petit a petit, je vais y arriver…

Le phare de Hudson.

Je sais, ce n’est pas la première fois que je vous le présente. N’empêche qu’à chaque fois, il m’émeut. Quand je pense au gardien qui à l’époque devait en assurer la vigie, 24/7. Et sa famille qui acceptait de l’accompagner dans cette vie de reclus.

Admettons que sa blonde le trouvait beau et fin au début, mais après le troisième petit… Et les petits, quant à eux. Ils n’avaient pas de Play Station à l’époque. Et leur mère n’avait pas l’option de les envoyer jouer dehors. Regardez la grandeur de la cour.

Heureusement, aujourd’hui, l’électricité est facile à entretenir de loin. Le poste est toujours fonctionnel mais le gardien est assis dans une chambre de contrôle à distance et il assure probablement le fonctionnement des trois autres que nous verrons en descendant la rivière au milieu de la semaine prochaine.

Quoiqu’il en soit, je suis bien heureux que nos amis des aides à la navigation nous fasse ce plaise de conserver le look de ces belles choses d’antan.

Ma partenaire infatigable

Vous m’entendez parfois raconter qu’il y a toujours quelque chose à faire ou à réparer sur un bateau. Heureusement. Ça occupe mon, "petit hyperactif"!

Mais je ne suis pas le seul qui travaille tous les jours à bord. Regardez le résultat du travail de mon araignée de service. Tous les soirs, au crépuscule, on peut la voir s’affairer à réparer ou reconstruire une toile que nous avons brisée par inadvertance.

Tantôt en bas, tantôt en haut, à bâbord, à tribord, elle ne manque jamais d’ouvrage. La rosée tôt ce matin me permet de vous faire admirer son oeuvre.

Comme moi au cours des prochains jours. Je vais profiter que le pont est dégagé de son mât et de tout ce qui s’y rattache pour reprendre la peinture des oeuvres mortes (vieux terme de marine qui désigne cette partie du bateau qui ne devrait jamais toucher à l’eau; par opposition aux oeuvres vives,). En d’autres termes, tout ce qui est blanc sur SurpriseS.

De toute manière, je n’ai qu’une petite journée de route en vue aujourd’hui. Catskill où je dois faire remâter n’est qu’à moins de 3 heures d’ici à moteur. J’y serai tôt ce après-midi. Ce qui me permettra de faire les arrangements avec la marina pour le remâtage, mardi prochain.

On reparlera de voile après ça!