Un choix difficile

J’ai pris l’habitude cette année, de vous faire découvrir le Lac une image à la fois. Cette fois-ci je vais tricher un peu parce que le choix est trop difficile.

Faire de la voile sur le Lac c’est aller à la découverte de nouveaux petits coins charmants que nous n’avons jamais trouvés auparavant. Ou bien de redécouvrir un endroit exotique oublié depuis le temps. Je me suis offert les deux options au début de la semaine avec une petite escapade hors de mon Lac habituel.

Avec à bord une passagère qui connaissait bien le coin, je me suis laissé entraîner vers le nord-est du Lac en direction de St-Alban, VT. L’image du beau Parc nautique vient de Burton Island, un petit bijoux que se partagent les québécois du nord du Lac. Au point que sur mon guide de croisière, quelqu’un en a fait la remarque.

Pour y accéder, nous devons franchir une coupe dans l’ancienne voie ferrée : The Gut. Puis faire lever le pont qui relie North-Hero à Grande-Isle. C’est Madame Joyce qui fait ça pour vous mais aux demie-heures seulement. Elle sait se faire désirer la dame du pont-levis.

Mon souvenir de Burton Island était, avant cette visite, un peu traumatisant. La seule fois où j’y étais allé, dans le temps sur Maïté, je m’étais échoué et en dernier ressort j’avais essayé de me pendre au bout de la bôme et de me laisser déporter aussi loin que possible pour tenter de faire giter le bateau et soulager la quille pendant que Marie-Thérèse faisait tourner le moteur à fond pour nous sortir de là.

Après un bon moment de tentatives sans succès, M-Th avait tout bonnement décidé d’abandonner la stratégie et du coup, m’avait abandonné à moi-même, suspendu par les mains, les pieds dans l’eau au bout de la bôme, jusqu’à ce que je lui promettre d’être plus vigilant avec le sondeur avant de consentir à me ramener à bord.

Maintenant, je peux vous dire que j’en ramène une image bien différente après un contact fort sympa avec le jeune proposé aux services qui nous a accueilli et hébergé sans frais, le temps que nous allions explorer l’île qui abrite le célèbre bassin intérieur où on accueille les motorisés et le terrain de camping aménagé dans la forêt avoisinante. Un site unique accessible par l’eau seulement.

Quant au coucher de soleil, non, je ne l’ai pas ramené des Bahamas comme on pourrait le croire. C’est bien Monica qui la attrapé avec son petit iPod, au mouillage dans la Baie de St-Alban.

Magnifique! N’est-ce pas!?!

Il pleut…

Juste pour vous consoler d’être au boulot pendant que je nous nous balladons sur le Lac. Voici le look sur SurpriseS par ce petit matin blême, brumeux et pluvieux.

Bien oui, je vous propose toujours des images idylliques mais il arrive que la température se prête mieux au travaux domestiques qu’à la voile. Comme colmater une légère fuite d’essence au niveau de l’indicateur de niveau, ce matin.

Heureusement que le marin moderne dispose d’une antenne WiFi et qu’il y a un router ouvert à notre portée au fond de la baie Mallet, devant le village de Colchester. Ce matin, c’est un B&B local qui partage son signal d’une puissance remarquable. On pourrait même écouter un film en ligne.

Jean-Guy vérifié les nouvelles avec sa Presse en ligne pendant que je vous prépare une petite lecture sur Ulysses en écoutant les chansons douces que Jean-Guy nous offre à partir de sa collection tellement diversifiée.

Nous attendons la fin de la pluie prévue pour 14h selon Miss Météo pour mettre le pied à terre pour aller chercher notre glace et faire un pétrir crochet du côté de l’épicerie tout près de la Marina qui va nous accueillir gentiment pour une heure au quai de courtoisie.

Ce qui me fait penser de souligner à quel point nous sommes reçus courtoisement partout où l’on s’arrête ici autour du Lac. Et en français la plupart du temps du côté du Vermont en particulier.

Nos amis, nos voisins; pas tous républicains. Heureusement.

Vergennes, le bayou

Si vous avez l’occasion de descendre un peu plus au sud que la majorité des promeneurs du Lac, plus bas que Burlington ou Shelbourne, les destinations ultimes, vous pouvez découvrir un autre Lac.

Au delà du dernier traversier qui part de Essex, vous avez Converse Bay qui vous accueille pour la nuit. Puis, le lendemain matin, si le vent manque à l’appel, pas de problème. Vous naviguez une petite heure à moteur vers le sud, puis vous entrez vers l’est dans une longue rivière sinueuse, jamais plus large qui d’une cinquantaine de mètres sur une dizaine de miles de long.

C’est la rivière Otter Creek qui au bout d’un long serpentin d’eau boueuse sillonnée par les petits motorisés et maintenant de plus en plus par les pontons (coût de l’essence oblige) débouche sur de magnifiques chutes formées par le barrage au centre ville de Vergennes.

La plaque au quai d’accueil municipal nous informe que c’est la plus ancienne ville du Vermont. Mon ami Ed, à l’époque m’avait aussi appris que c’est là que l’on construisait les traversiers au tournant du siècle précédent.

Pour mes deux équipiers, ce week-end, Monique et Jean-Guy, c’est une découverte pour l’une et un retour sur image pour l’autre. Je les ai invités à bord ensemble en espérant secrètement réaliser un "match" pour la vie en Trawler cet hiver en Floride. Je m’en viens aussi entremetteur que ma chum Anne au Lac qui essaye toujours de réunir les âmes esseulées.

Entre temps, profitez des images qui nous sembleraient venir d’un peu plus au sud tout de même.

La croisière s’amuse

La voile et la vie à bord ont un effet très réjouissant sur le coeur de certaines

Fait dire que le rapport mère-fille est très bien ajusté entre ces deux-là. Renée et Daphné sont souvent en vacances ensemble et la vie leur est douce sur un bateau aussi.

Pour Renée c’est aussi l’occasion de valider son goût pour la vie à bord avant d’embarquer son chum dans l’aventure de l’achat d’un voilier. Une option qui se précise…

Quant à Daphné, pourvu qu’elle a un bon roman à lire, elle est heureuse. De ce temps-ci, ce sont les romans historiques québécois de J-P Charland qui la captivent.

Trois belles journées au soleil et vent léger. Dans l’eau au lever…

Le bonheur quoi!

La pêche à la ligne

Jean-François me racontait, au retour des Bahamas où il avait passé l’hiver avec sa petite famille, que malgré les quelques 20 000$ d’équipement de navigation dont son voilier était équipé, c’est avec sa tablette qu’il avait navigué toute la saison.

Je n’ai pas de difficulté à le croire. J’ai descendu en Floride et remonté à deux reprises avec mon cellulaire puis une tablette, moi aussi.

Quand j’ai demandé à Walter, mon collègue de l’École de voile qui est aussi vendeur d’équipement de navigation, comment cela affectait sa business, il m’a regardé avec un petit air dédaigneux des voiliers qui disait-il me constituaient que 10 à 15% de son marché.

Ce sont les pêcheurs, mes clients me répondit-il du haut de son expertise de vendeur d’électronique. Je croyais qu’il voulait juste me narguer jusqu’à ce deuxième week-end en deux semaines de compétition de pêche sur le Lac.

Cette semaine, c’est le concours de BASS. un beau poisson à l’écaille jaune verdâtre qui pèse de 3 à 5 livres en moyenne et que quelques 200 pêcheurs, amateurs et professionnels de disputent la capacité d’attraper les plus gros.

Je crois que c’est le poisson que nous cousins français appellent le loup et que nous nommons le bar

Quoiqu’il en soit, c’est une compétition qui attire des pêcheurs de toute la Côte Est jusqu’en Floride. Ils sont venus avec des embarcations munies d’un moteur de 250 chevaux pour se déplacer ici et la sur le Lac et d’un moteur électrique pour troler. Et effectivement, vous devriez voir l’attirail d’écrans électroniques qui les assistent dans leur quête.

Je peux facilement évaluer l’ensemble autour de 75 000$, commandité par toutes sortes de fournisseurs dans le cas des pros et probablement, en partie, par l’épouse qui travaille pour les armateurs. Tout ça pour le plaisir et pour pouvoir dire : "Bonjour maman, bonjour fiston, sur les ondes de ESPN 2.

Pendant ce temps, question de rester dans l’après du temps, j’ai pris mon permis de pêche cet après-midi pour pouvoir profiter du kit complet du parfait pêcheur à la ligne que ma offerte mon ami Jean-Guy.

Sans les instruments électroniques pour le moment. Je vais attendre le cadeau de mon ami Walter.