En bateau, à pied ou en train.

Je devais expliquer ma présence sur le train à l’agente du Poste frontalier de Rousses Point. Ce qui m’a permis de prendre conscience du privilège que j’ai.

Je rentre pour le week-end pour permettre aux miens de me faire un gros câlin à l’occasion de mon anniversaire. Pas de problèmes.

Je laisse mon voilier sur le mouillage que David à devant sa maison à Port Kent. Je montre la pente douce jusqu’à la plate forme d’embarquement d’Amtrak et je m’assois confortablement à bord du train pour vous écrire un petit mot pour vous dire combien j’ai apprécié touts vos bons voeux. Soit par courriel ou Facebook avec qui vous m’avez réconcilié en quelques bons souhaits.

Et je maintiens ma moto pour une année encore : « Life is good! »

Y a de l’espoir!

Vous m’entendez souvent déplorer le manque de capacités de beaucoup de propriétaires de voiliers de bien profiter de leur achat et de sous-utiliser les voiles de leurs bateaux.

Quand nous avons mis sur pied l’École de voile de Boucherville, quelques amis et moi nous avions aussi ce désir de voir plus de jeunes prendre goût pour la voile. Mais Walter qui a plus d’expérience avec le nautisme au Québec nous mettait en garde contre un programme de voile qui ne débouche pas sur le goût de la voile en quillard. Il s’y connaît, c’est lui quoi vous invite au nom de l’AMQ au Salon annuel du nautisme au Québec.

Ce matin toutefois, j’ai été rassuré quand Mathieu m’a confié qu’il revenait pour la première fois à Mallett’s Bay sur son propre voilier, PASSION REBELLE. Il y venait sur le voilier de son papa il y a 25 ans.

Aujourd’hui, c’est lui le papa et Sabrina me dit que les quatre petits ont tous navigué pour la première fois dans les bras de leur maman comme le petit dernier présentement. Je les appellerai tout simplement les « grands marins » quand je pense que la plus grande qui a probablement 6 ans maintenant a été précurseur des trois gars dont le plus jeune à l’air d’avoir moins d’un an.

Ils ont tous au moins 30 ans d’avance sur moi qui pense avoir une bonne expérience de la voile, enfin, à mon âge.
Et quand ils auront grandi à leur tour, peut-être tireront-ils des bords sur le Lac, eux aussi.

En tout cas, dans l’ancrage devant la Marina Champlain, ils ont gagné le concours de la « Photo du Jour ».

The Gut

Si vous regardez attentivement sous le génois vous allez apercevoir une ouverture dans la jetée désaffecté, là où passait le train à une autre époque.

Comme plusieurs voies ferrées désaffectées celle-ci a été transformée en piste cyclable sur le Lac, au beau milieu de laquelle on a pratiqué une ouverture pour laisser passer les bateaux.

Nous pouvons ainsi passer de la partie principale du Lac, au sud de Plattsburgh vers une autre section tout à fait différente du côté du Vermont.

Passé un premier grand bassin presque circulaire où il fait bon naviguer en eaux protégées de toutes directions, vous accédez dans une autre marre un peu plus petite : Mallett’s Bay. Là vous découvrez les marins, les vrais voileux du Lac Champlain.

Pas les touristes de Montréal et de ses banlieues proches (Boucherville) ou éloignées (Québec ou Trois-Rivières) mais les gars de voile de course qui tirent des bords en prévision de la Mayor’s Cup qui sera disputée en fin de semaine devant Plattsburgh.

Mais même grand-père dans son bateau de bois ruisselant ou à bord d’un petit canot à voile de conception originale et de fabrication domestique soigneuse vous rappelleront que vous êtes dans un autre monde. Vous n’êtes plus dans le North Country de mes amis républicains vous êtes dans l’État vert des démocrates, nos autres voisins moins connus.

A moins que vous soyez déjà un fan de la rue principale piétonnière de Burlington et que vous ayez déjà compris que les Américains se suivent mais ne se ressemblent pas tous nécessairement.

Venez vous y balader cette semaine, vous allez me voir titrer des bords avec les autres grands-pères verts.

Même Marina: différente ligue.

C’est ce qui est merveilleux du Lac Champ, il peut accommoder aussi bien celui-là que celui-ci. Tout le monde y trouve sa place Sans énerver les voisins.

Même dans les ancrages, il y a à certains endroits une cohabitation sympathique tandis qu’ailleurs, une sélection naturelle s’opère. Tout ça pour dire que même Jean n’aurait pas à pester contre les motorisés qui nous frôlent de trop près.

Aujourd’hui, grosse journée de voile même si ce fut une des plus courtes. Dans le petit nord-ouest qui forcit en route pour monter a au moins 25 Nds, je me suis ennuyé de mes équipiers. Mais sans problèmes, j’y suis arrivé. Grâce à mon enrouleur; à mon âge, je crois que ça s’impose, pour le confort aussi bien que pour la se sécurité. Mais rassurez-vous, je suis encore capable de prendre un ris en route avec l’assistance de Simrad, mon pilote automatique.

Port Kent – Plattsburgh en 2 heures, c’est peut-être pas un record mais une saprée bonne moyenne.

Ce matin, un ami de Anne rencontré hier au BBQ est venu plonger pendant près d’une demie-heure pour localiser le mooring de David. Je peux maintenant y attacher mon bateau que je sois à bord ou de retour à Boucherville pour une petite visite à ma blonde.

Demain, un beau dimanche sur l’eau comme beaucoup de monde, cette fin de semaine-ci. Destination : selon le vent.

À quand votre tour?

Proud to be an American!!!

Voici le Comité d’accueil à l’entrée de Willsborough Bay pour la Fête de l’Independance’Day. Celui qui le précédait en avait trois de grandeur raisonnable, mais celui-ci a l’allure d’un vendeur de char sur la A1 en Floride.

Nous qui ne savons plus de quoi ou de qui être fiers, au Québec, aurions besoin dine petite transfusion de ce sang patriotique. Peut-être qu’à les fréquenter. Demain en tout cas je suis invite à fêter ça à Port Kent, avec ma gang du "Carré de sable" de Shultz, le créateur de Peanuts avec Charley Brown et ses amis.

C’est Lucy (Anne) qui reçoit comme d’habitude. J’ai déjà reçu mon invitation officiel à titre de membre du club (le gars au piano). Nous serons une bonne vingtaine autour du BBQ.

Je vous raconterai ça.

Pour l’instant, on se laisser bercer par la vague d’un petit motorisé qui vient de attirer le quai de service à la Marina.

Le temps est tout a fait mort et l’orage gronde au loin. Dans l’attente du spectacle d’un gros orage qui commence à gronder à l’ouest, dans les Adirondacks.

Vous en faites pas, on est bien ancrés.