Si vous regardez attentivement sous le génois vous allez apercevoir une ouverture dans la jetée désaffecté, là où passait le train à une autre époque.
Comme plusieurs voies ferrées désaffectées celle-ci a été transformée en piste cyclable sur le Lac, au beau milieu de laquelle on a pratiqué une ouverture pour laisser passer les bateaux.
Nous pouvons ainsi passer de la partie principale du Lac, au sud de Plattsburgh vers une autre section tout à fait différente du côté du Vermont.
Passé un premier grand bassin presque circulaire où il fait bon naviguer en eaux protégées de toutes directions, vous accédez dans une autre marre un peu plus petite : Mallett’s Bay. Là vous découvrez les marins, les vrais voileux du Lac Champlain.
Pas les touristes de Montréal et de ses banlieues proches (Boucherville) ou éloignées (Québec ou Trois-Rivières) mais les gars de voile de course qui tirent des bords en prévision de la Mayor’s Cup qui sera disputée en fin de semaine devant Plattsburgh.
Mais même grand-père dans son bateau de bois ruisselant ou à bord d’un petit canot à voile de conception originale et de fabrication domestique soigneuse vous rappelleront que vous êtes dans un autre monde. Vous n’êtes plus dans le North Country de mes amis républicains vous êtes dans l’État vert des démocrates, nos autres voisins moins connus.
A moins que vous soyez déjà un fan de la rue principale piétonnière de Burlington et que vous ayez déjà compris que les Américains se suivent mais ne se ressemblent pas tous nécessairement.
Venez vous y balader cette semaine, vous allez me voir titrer des bords avec les autres grands-pères verts.
Bravo Philippe, t’ a pas perdu l’esprit de compétition malgré toutes ces défaites ou devrais-je dire ces expériences ! C’est ça la vraie jeunesse…et comme disait si bien Churchill à jeun, : celui qui n’a pas peur d’échouer est proche du succès.