Quand Manon et Jean-Guy sont arrivés avec le moteur hors-bord de BRIGADOON et une chaise de moteur pour l’installer sur le tableau arrière de SURPRISES, j’ai vu le jour où je serais enfin libéré de la Marina et que je pourrais reprendre le large. Non pas que je m’y trouve inconfortable; c’est un endroit particulièrement charmant et accueillant que je ne manque jamais en passant. Mais là, je n’ai pas les moyens d’en prendre plus. Finalement J-G qui devait faire le voyage de retour avec moi arrive à point, après avoir payé son passage plus cher que prévu par ailleurs. En effet, c’est lui qui avec Denis, sont allés, dans la vague d’un dimanche après-midi du Chenal de Plaisance de Boucherville, démonter le moteur sur BRIGADOON au mouillage. Mes amis du Club naitique de Mézy savent de quel périple je parle.Heureusement que Denis était là avec ses filles pour essayer le nouveau dériveur de Julie. Sinon on ne serait pas si avancé sans son aide et l’accès à la chaloupe de l’École de voile.
Jean-Guy est un costeau qui n’a rien à son épreuve et qui réponds sur le champ quand on lui demande de l’aide. C’est surtout lui qui va aider à remettre le moral au beau fixe à bord avec son caractère impassible et « ici maintenant » ça va bien. Non?
Avec l’aide de Monsieur Mc Kenney un voileux de Québec, nous avons installé le montage et branché le fillage de recharge de batteries car c’est aussi cela que ce petit Honda 9.9 va nous fournir sur la route du retour. Steven de Honda-Malbaie est venu avec sa bonbonne de « push-push » magique dégager l’étrangleur qui était coincé à ne rien faire su mouillage depuis deux mois. Puis fidèle à lui même, le moteur s’est mis en marche du premier coup.
Bye Bye Cap à l’Aigle; Hello Montréal ! Moyennant queques escales en chemin, bien sûr. Mais c’était ça le plan initial, revenir à la voile et c’est ce nous allons faire. Je vais enfin avoir le plaisir de faire de la voile avec mon nouveau bateau pendant une semaine à 10 jours avec mon chum Jean-Guy à bord. Comme il y a 20 ans entre Tortola et St-Maartens. Quand J-G avait eu son baptême de « vol de nuit ».
Première escale avec la marée descentente de 12h30, notre vaillant petit Honda nous pousse par vent nul avec la même efficacité que l’autre qui dort sous nos pieds. Nous attrappons un des deux tangons de mouillage du QYC qui nous a été offert par un membre qui l’avait réservé pour la nuit mais qui finalement ne viendra pas nous y rejoindre ce soir. Je suis assez impressionné par le résultat de notre propulsion de fortune, que j’ai mis sur « pause » l’achat d’un nouveau moteur pour nous donner le temps d’y réfléchir plus à fond. Et surtut de profiter des suggestions des amis qui commencent à rentrer et qui élargissent le champ de possibilités de solutions plus abordables pour la réparation du vieux (le vieux moteur j’entends; pas le vieux capitaine). À la limite, ce qui s’avère à première vue un moyen de fortune pourrait même devenir une solution permanente… Food for thaughts.
En attendant, profitons des belles prises de vue du paysage marin du Chenal du Nord de l’Ile aux Coudres, vu à travers la lentille de Jean-Guy le photographe attitré du bateau cette semaine.