Bon, désolé de vous garder sur le quivive comme cela sans donner signe de vie pendant trois jours. Rassurez-vous, nous ne somnes pas morts. Au contraire, au quai de la Marina du Port de refuge du Cap à l’Aigle, c’est la grande vie. Des gens bien accueillants! Si j’ai un peu tardé à reprendre du clavier c’est que je cherchais les mots pour le dire…
Tout à bien commencé mardi matin au départ de l’Ile aux Coudres avec la marée descendante de 12h00. Avec un Nord-Est de 10 à 15 noeuds qui devrait tenir jusqu’en fin d’apres-midi, ça va être du sport mais on va rentrer au Cap à l’aigle avant la tombée de la nuit assurément.
Le moteur toussotte au moment de désancrer et me convainc de faire appel à un spécialiste rendu à la marina. J’ai atteint mon seuil d’incompétence face à ce petit sacripan. Même Maurice en perds son latin. On se replie sur la théorie du clapet manquant mais je n’y crois pas trop, on n’a pas refait de vent arrière. Oublions tout cela et allons profiter du vent. SURPRISE remonte vaillamment au vent avec un ris dans la Grand’voile, le génois 110 % que nous enroulons ou déroulons au besoin pour garder la gite raisonnable et Manon à la barre qui prends la mesure de son nouveau voilier. Je surveille et inspecte le grément qui pour la première fois me donne la chance de le tester. Tout tient bon et répond aux ajustements comme prévu. Sous voile, on performe bien!
Après un bonne heure, Manon cède la barre à Maurice pour aller s’étendre, un peu somnolente. Notre barreur invité s’en donne à coeur joie après son chiffre d’assistant mécanicien à St-Laurent de L’Ile d’Orléans.
Vers 16h00 nous sommes à vue du Port de refuge et le vent tombe comme prévu. Il ne reste que 6 Nautiques à franchir avec notre « rotteux » on devrait y arriver. Mais non, il n’est pas juste rotteux maintenant, il est mort. Plus une goute d’énergie à tirer de ce petit 4 cylindes d’habitude si vaillant. J’appelle le Port de Cap à l’Aigle avec trois demandes: i) une place à quai pour la nuit, ii) un mécanicien demain matin et iii) un remorquage dès que possible. Le responsable acquiesque aux deux premières demande mais ne peut remplir la troisième. QUOI? Pas un seul petit bateau à moteur dans le port? Un gars avec son annexe pourrait venir nous tirer de là; la mer est d’huile. « Demandez de l’aide à la Garde côtière. me suggère-t-il » Comment la garde côtière? Manon a le mal de mer, elle n’est pas sur le point d’accoucher ou quelque chose d’urgent à ce point pour faire venir une vedette de Tadoussac.
C’est là que deux optimiste ses mettent en fait d’attapper les petites pofs de vent de direction variable qui subsistent. Vous allez rire mais pendant 2 bonnes heures, nous avons franchi la moitié de la distance surtou en créant du vent apparent en nous laissant dériver avec le courant de côté avec le foc ouvert et tout juste gonflé. Maurice suit l’évolution sur son GPS et n’en revient pas: « Il crée du vent! » À 2 Noeuds, temps estimé d’arrivée 20h30… Pendant ce temps, le gars de la garde côtière fait des PAN PAN PAN aux demi-heure pour nous trouver un bon samaritain autour mais nous sommes les seuls pharisiens en mer aujourd’hui: le vent n’adonnait pas.
Finalement, le Comodore du Club nautique de Cap à l’Aigle réquisitionne Jean-François qui est en train de se qualifier pour devenir Garde côte auxiliaire et ensemble il viennent nous chercher avec le plus gros « Cruiser » du port. À 19h00 nous sommes à quai et nous racontons notre histoire pour les remercier de la bière offerte par le remorqueur. Je le maintiens, si vous voulez vous faire des amis, il suffit d’être assez dans le trouble pour demander de l’aide. Et là-dedans, je suis un expert.
Post script:
Mercredi midi, Pierre Villeneuve, le meilleur mécano de la région vient diagnostiquer le fautif et lui trouve une allure de joint d’étanchéité fatigué (gasket de tête qui fuit). Il peut réparer cela sans problème… si je trouve la pièce. Travail en équipe quoi. Il n’a aucune idée où trouver cela. J’appelle mes amis chez Maska qui me vendent mes pièces pour la mise au point; pas d’idée. J’appelle le gars qui ne m’a pas rappelé chez Boulet et Lemelin mais la standardiste se trompe d’extension et je tombe sur un monsieur qui me dit que non, il ne travaille pas aux pièces mais que pour un Atomic 4, c’est Antony Keats en Ontario. Google me donne son numéro et en moins de quinze minutes, la pièce est en route via Purolator, nous l’aurons demain. Mais Pierre qui est le meilleur dans la région est aussi le plus sollicité alors il ne pourra venir que vendredi après-midi pour faire la réparation.
Ça adonne bien, on a un peu de maintenance à faire ici et là, on sort la « To do List » et notre jeudi se passe bien, au soleil, à écouter nos musiques favorites et à colmater les fuites, recoudre le dodger, visser le comptoir, recoller le recouvrement, installer les drapàpeaux, et finalement écrire le récit des aventures de SURPRISESSS.
More to come…
Sur un autre site, le même problème de toussottement et d’arrêt du moteur sur un atomique 4.
Le problème serait selon un spécialiste des atomiser 4 , la bobine d’allumage. Celle-ci devient très chaude et coupe l’explosion du gaz dans les pistons ou quelque chose dans le genre.
Il suffit de remplacer la bobine et de toujours en avoir une de paire en main. Car le problème est Re curant.
Fern.