De Maïté à Brigadoon – Chronique boni de Gros temps.

 (Pour répondre à une demande spéciale de M-Th. qui se demande d’où vient ce nom. Peut-être vous êtes-vous posé la même question.)

La première fois que je suis descendu sur cette route je vous ai dit que c’était à bord de Maïté, un Pearson de 30 pieds que j’avais acheté usagé mais pas trop d’un gars qui l’avait bien équipé mais un peu abondonné les années précédentes. Ce qui m’a permis de l’avoir à un prix raisonnable ou du moins abordable pour le budget familial. Ça a donc été un projet familial de le rénover. Un printemps où on a passé tous les week-ends, à St-Paul-de-l’Île-Aux-Noix, Marie-Thérèse, Marise, Louise-Andrée et moi. Quand on a eu terminé avec l’intérieur et l’extérieur aussi, au moment de la mise à l’eau, il avait perdu son nom, que j’ai maintenant oublié et s’appelait maintenant « Maïté ». Un nom que nous avions choisi après quelques essais pas très concluants de jeux de mots avec « eau ou vent » ou les noms composés des premières lettres des noms des propriétaires, qui étaient très populaires à cette époque. Maïté (un diminutif de Marie-Thérèse que je n’avais jamais utilisé pour la nommer).J’étais d,accord que c’était le nom bien approprié pour un bateau d’une si belle allure. Puis ça n’a pas été difficile de s’accorder autour de ce choix. Tout le monde aimait Maïté (les deux) J’avais choisi un lettrage tout en rondeur qui convenait bien aussi à mon idée de la douceur de vivre et qui rappelait le mouvement d’une vague.

Cette fois-ci j’achète encore un bateau qui a déjà navigué et ce sous le nom de « Brigadoon ». Je m’apprêtait à refaire l’exercice quand j’ai pris connaissance de l’origine du nom qui n’évoquait rien de particulier pour moi. Car il faut dire que pour un skipper, le nom de son bateau a de l’importance et souvent est un reflet intéressant de sa personnalité. Il s’y associe intimement. Ce qui fait que certains plus téméraires ou inconscient changent le nom d’un bateau qu’ils acquièrent faisant fi de la légende qui dit que cela porte malheur. Un capitaine superstitieux n’oserait jamais. Donc, quand je suis allé prendre, possession du bateau près de Kingston, le type absolument charmant qui me le laissait, avec une petite pointe de tristesse après 30 ans de vie intime avec celui-ci sur le Lac Ontario m’a proposé de faire un petit tour d’essai quand nous avons eu remis le mât en place ensemble. J’ai compris qu’il avqit aussi besoin de faire un dernier tour de piste avec son compagnon avant de le regarder partir dans la direction opposée de celle des 30 dernières années ensemble. C’est au cours de cette balade au soleil couchant que je lui ai demandé quelle était l’origine du nom : « Brigadoon ».

Il m’a alors raconté qu’à l’époque de l’achat du bateau, sa belle-mère lui avait demandé quelle était la marque de ce voilier qu’il achetait. Un Mirage, avait-elle noté. En bonne écossaise, elle en connaissait un mirage. Il s’agit d’une vieille légende écossaise (dont on a fait une comédie musicale dans les années 50) qui raconte qu’il y a un village du nom de Brigadoon qui est un mirage. Il apparaît une journée tout les 100 ans et disparaît le reste du temps. Alors les gens du village voisin qui ont eu le temps de rencontrer ses habitants sont tout décontenancés le lendemain matin de ne plus rien trouver là où c’était la fête hier soir. C’est ainsi que je me suis retrouvé avec une histoire si charmante que je n’ai pas osé toucher à la mémoire de cette belle vieille personne venue d’Écosse qui avait eu une si charmante idée de donner un nom de légende au bateau de ses enfants.

Je suis très heureux de naviguer sur « mon Brigadoon » même si parfois ça prête un peu à confusion. Comme avec le gars de Trois-Rivières l’autre jour. Où mieux encore lors de la descente du St-Laurent; mon voyage initiatique. Je m’approche de la Marina Chrysler où je dois prendre jean-Louis à bord qui va m’accompagner jusqu’à Boucherville. Je suis à l’écoute sur le canal 68 pour prévenir la marina que j’arrive quand j’entends « Vol au Vent »un gros accent de chez-nous qui appelle sans succès l’éclusier un peu plus bas. Question de rendre service à ce dyslexique et lui rappeler que c’est plutôt sur le 86 que les éclusiers sont à l »écoute, je l’appelle selon le code habituel: « Vol au vent, Vol au Vent, ici Brigadoon, Brigadoon sur 68. » Et là, j’entends et je ne peu plus m’en défaire; c’est maintenant intimement associé dans mon esprit, le type me répondre : « Oui, Rigodon, Rigodon… » Alors, quand ça « brasse la baquaise dans le coin de la boite à bois » comme hier après-midi, je ne peux m’empêcher de penser: « Allons-y mon petit « Rigodon ».

De toutes les couleurs

Comme dans: « Tu m’en as fait voir de toutes les couleurs, mon petit vlimeux. »

Petit matin où le soleil tarde à se montrer. Inutile d’attendre pour me lever qu’il ait pris assez de hauteur pour réchauffer l’habitacle comme je l’ai fait dernièrement. J’écoute une petite pluie tomber doucement sur le roof. Au son, c’est clair que ce n’est que l’humidité de l’aube qui se condense et tombe doucement pendant quelques minutes. Ça ne va pas durer. Je profite du fait que le pont n’ouvre pas à 9h00 pour aller chercher un bloc de glace à la station service la plus proche. Mon gars du Vermont qui était amarré au muret derrière moi est tout fin prêt à partir et se demande pourquoi il n’ouvre pas à l’heure comme hier, ce pont. Je lui fait penser que c’est peut-être pour donner une chance à tous ces gens qui passent dessus pour se rendre au boulot le matin. Nous avons perdu la notion de l’heure de pointe, ceux qui passons dessous plutôt que dessus. Il est bine d,accord que nous devons leur donner la priorité. Après tout, ce sont eux qui payent encore des taxes pour continuer à entretenir ces infrastructures dont nous profitons maintenant.

10h00 C’est parti à moteur pour la première heure dans le canal qui se poursuit droit comme une flèche. La vie douce à 5,5 Noeuds à prendre mon petit déjeuner pendant que P.A.tient le cap. Le moteur, c’est son domaine de prédilection. Une petite retouche par ci par là et il s’occupe du reste. La garde côtière commence à diffuser un avertissement de gros temps à périodes régulières sur le Canal 22 avec notice préalable au 16. C,est dire que ce que j,avais remarqué sur le site de PassageWeather hier se confirme. Il va venter fort « Gale force » ancore une fois. Mais cette fois, je peux y aller car une bonne partie se fera dans le ruisseau dans lequel débouche le canal puis dans une longue baie assez étroite puis le lagon et ensuite une autre baie protégée puis un canal de nouveau jusqu’à ma prochaine étape, la Midway Marina, Restaurant & Motel. Comme son nom l’indique à mi chemin du canal qui relie les deux lagons: le Currituck Sound au Nord et le plus grand A.lbermarle Sound, au Sud. L’endroit ideal pour laisser passer un Coup de Vent Fort. D’ici là, je naviguerai au largue (vent de travers) sauf pour un 3 miles au milieu du Curriticuk qui est traversé par un canal dragué tout droit avec des virages à 15° vers l’Est et 30° vers l’Ouest.

11h00 J’ai passé le dernier pont et je suis maintenant dans la partie ou le canal relaxe un peu,perd de sa droite rigueur et adopte le profil du ruisseau. Le vent n,est pas encore très fort; je hisse mon Génois #3 pour les allures portantes et la Grand’voile. Tout va bine je suis de nouveau à voile. Je prends la barre et je maintien ma moyenne, James, 50/50. Deux croiseurs me dépassent et vont me guider pour un bon moment dans la rivière qui débouche dans le lagon.

12h00 Il vente fort comme prévu et le bateau va bien et bien vite aussi. Mon temps estimé d’arrivé à la marina est 15h00. C’est bon. Je serai prêt pour à cette heure-là. À mesure que je rentre dans le lagon et que le fetch (distance à la terre la plus proche) allonge, je suis en eaux moins protégée et la vague commence à monter. Elle m’arrive par le travers sans trop éclater en embruns par contre. De toute façon, j’ai prévu le coup et je suis revêtu de on ensemble « gros temps » et de ma ceinture de flottaison. Si je dois sortir du cockpit, je m’attacherai. Je dois barrer car cette allure par ce temps décourage P.A. qui ne sait plus où donner de la tête et contre barre dans toutes les directions.

13h00 J’approche de l’endroit où ça tourne vers l’Est et là je serai trop voilé. J’ai déjà pris un ris dans la Grand’voile mais là, je dois affaler. Je profite du fait que ls deux voiliers plus grands qui me rattrappent depis un moment, arrivent presqu’à ma hauteur pour y aller. Le capitaine du plus près de moi à senti le message et se rapproche derrière moi comme pour me dire: « Vas-y bonhomme, je suis là au cas où. » En fait c’est ce que j,aime dire en attrapant la main courante la hauban puis la mât à bras de corps pendant que P.A. Fait de son mieux pour me garder dans le chenal. Je l,ai pointé de 30 degrés au vent, ça l’aide un peu. Rapidement j’affale et sécurise la drisse puis je reviens prudemment dans la cockpit. Ça y est. Plus qu’à remettre le cap plus stable sous genois seul pour P.A. pendant que rentre l’écoute complètement à contre pour ramener la bôme au centre et me faciliter la manoeuvre de ramassage de la voile sur la bôme pour l’attacher solidement afin qu’elle cesse de battre sous le vent.

Je fais un signe de reconnaissance au capitaine du voilier de garde et il reprend sa route en me faisant un grand salut de la main. A partenaire qui suit de près dans l’autre voilier en convoyage me salue aussi au passage et ils vont me montrer la route à suivre tous marqueurs verts laissés sur babord.

14h00 Je borde le génois et on y va pour le « petit moment à passer » au petit largue. Je ne sais pas si j,utilise des expressions avec le mot petit pour minimiser la situation mais je peux vous dire que lorsque j’ai vu les deux voiliers, là bas, environ un mile devant moi, virer vers l’Ouest, je me suis dit: « Lâche pas mon Philippe, ça achève. ». Effectivement après se virage, qui m’amène au grand largue, maintenant, tout redevient en douceur et en roulement allongés sur la vague avec des surfs à 8 Knds.

Je vois l’entrée du canal là-bas en me rendant compte soudainement que le soileil est revenu et que le temps s’adoucit. Je rabaisse le capuchon de mon ciré.

15h15 Voiles affalées, je m’approche du quai de la Miway et réponds au barbu sur le quai que je n’ai pas besoin d’essence mais d’un quai pour la nuit (et d’une douche au plus tôt). Il m’indique sans plus de formalité le premier bassin où il y a déjà deux voiliers et deux motorisés d’amarrés. Le gars du motorisé au fond, celui qui m’avait dépassé ce matin dans la rivière, vient attraper mes mon amarre avant après s’être rendu compte de mon gros accent francophone. Il me parle fièrement en français avec son gros accent anglophone. C’est un monsieur Camberland, du Connecticut qui a appris le français lors de ses voyages en France et qui est tout fier de pouvoir l’utiliser.

Je mets de l’ordre sur le voilier et range tout. On ne croirait pas que je sors d’un Force 6 tellement tout est à l’ordre sur le pont. Faut dire qu’il n’y pas grand chose qui traîne sur ce pont..ceau. Puis aux douches!!!

Là je me retrouve dans la file de la toilette des hommes où est la douche. Il y a aussi une toilette des femmes avec douche mais il y a file là aussi. En fait, les épouses ds gars devant moi, plus ou moins. Salutations d’usage et échanges et d’impressions de la journée « Out there ». le gars devant moi, un grand américain de Plymouth, Mass en a vu d’autres. Il a déjà participé à une course au large dans la série RORC et arbore fièrement un superbe ciré jaune flash nouvelle mode chic et de bon goût. Ça va être long, nous allons avoir le tempos de faire plus ample connaissance.

C,est là que le barbu qui vient chercher ses steaks qui rôtissaient sur la grille à côté remarque notre situation et après avoir rangé ses steaks, me confie la clé du Motel #2 et nous propose d’y aller prendre notre douche en ces termes : « You go up and take your shower up there. ». Skip, mon gars du Mass qui était devant moi dans la file comprend le « you » à la deuxième personne du pluriel et me rejoint là-haut au moment où je tourne la pognée de la porte. Nous allons faire plus amples connaissance en effet. En gars bien élevé, je lui propose d’y aller en premier puisqu’il était devant moi dans la file. Sur quoi il me répond sans hésitation. Ça ne me gêne pas que tu te fasses la barbe pendant que je suis dans la douche. Il a remarqué que j’avais une barbe d’une semaine comme lui. On a donc alterné douche barbe chacun à son tour.

Et, c’est ainsi que je me suis retrouvé tout nu dans la chambre #2 du Motel Midway, en Virginie, avec un grand 6 pieds de Plymouth, Mass, prénommé Skip.

NB J’avais ma caméra mais j’ai pas pris de photo.(sic)

PS Quand même! Quand je vous promettait : « De toutes les couleurs… »

 

Norfolk/Hampton Roads/Newport News (Deuxième essai)

Toujours un peu risqué de réécrire sa vie mais bon c’est pour le plaisir des yeux. Non?

Nous nous sommes quittés dans le port intérieur de Hampton Roads, juste en face de Norfolk. Avec Newport News que je croiserai demain dans l’embouchure de la rivière, en face de Norfolk, voici le trio de villes qui constituent l’agglomération que l’on désigne de loin comme Norfolk. C’est une étape importante, pour le marin pour deux raisons. D’abord parce que Norfolk a un consonance un peu mythique dans l’inconscient collectif des marins du Nord. Y’a ceux qui y sont allés et ceux qui y ont rêvé. Pas pour Norfolk en soi qui est un gros port de mer avec ses immenses grues que je voyais militaires hier mais qui sont en fait les charge-conteneurs des deux grands quais commerciaux. Remarquez qu’elles contribuent à une grande guerre elles aussi, une guerre intérieure, celle-là: la guerre des prix des marchandises au détail. Quand j’ai passé devant, elles déchargeaient un immense porte conteneur de COSCO.Pas pour l’importante base navale qui trône à l’entrée du port. Une suite de vaisseaux de guerre et de sous-marins prêts en en constante période d’exercice.

Le mythe, ça commence quelques 5 miles plus loin de l’entrée du port là où le petit ferry qui relie Norfolk à Newport News en face, marque le Mile Zéro de la partie Sud de l’Intracostal.qui vous mène jusqu’à Miami et vous ouvre la porte des Bahamas. Puis, plus loin encore pour ceux qui ne se sont pas fait assez peur lors de cette première traversée de leur vie. Celle qui croise le Golfe Stream et nous avait déportés Ed et moi, la première fois, à partir de Miami d’au moins 15 miles au Nord de la petite ile de Bimini que nous visions pour les formalités d’entrée aux Bahamas. Peut-être aussi était-ce aussi un peu dû au fait qu’à l’époque pré-GPS, on naviguait à l’estime et que le bon vieux Ed, barrait en se guidant sur l’Étoile polaire car il n’avait pas une assez bonne vue pour lire le compas de route la nuit et n’avait pas osé m’en prévenir.

Alors la porte de toutes les aventures du Sud pour les marins d’eau douce du Nord, c’est effectivement le Mile Zéro à Norfolk et la route est marquée en millage sur la carte jusqu’à Miami pour aider à apprécier que l’on progresse même si on va pas vite. Et ceux qui arrivent jusqu’aux Bahamas sont tellement fier de leur exploit qu’ils forment une confrérie avec ses histoires et ses anecdotes. Et ceux d’entre eux qui se sont fait assez peur y passeront le reste de leur vie de « tour-du-mondistes ».

Alors pour revenir sur ma route des rêves et du petit traversier avec sa roue à aubes pour faire plus « du sud ». J’aurais bien aimé le photographier pour vous mais il m,a presque rentré dedans au moment où je passait devant son quai de Newport News. Alors j,ai plutôt pris le bord de l’autre côté pour ne pas le déranger dans sa manoeuvre.

Cette première étape de l’ICW du sud marque ainsi un retour à la communauté pour le navigateur solitaire que je suis. En effet, dès le premier pont-levis qui ne lève pas sur demande comme dans la partie nord de L’ICW sur la côte Est, mais aux heures ou aux demi-heures, selon le cas, cela provoque une petite accumulation de bateaux à voile et à moteur qui s’accumule à mesure que le temps passe dans le bassin d’attente. C,est l’occasion de dire bonjour en français à un gars de Trois-Rivières (sur le tableau arrière de son Catalina 36) qui est tout surpris de m’entendre parler français. Ce qui me fait remarquer qu’avec un nom comme « Brigadoon » et un numéro d’enregistrement qui commence par « 32E » pour Le Lac Ontario. Je suis un peu déguisé en « CanadiAn ». Intéressant pour la suite des choses.

En fait, je lui ai adressé la parole parce que j’étais intrigué par le fait que son voilier penchait étrangement sur babord, un bon 5° bien évident vu de l’arrière. Quand je lui ai posé la question, c’est son épouse un peu grassouillette assise de ce coté qui m’a répondu: « C’est à cause du mât qui penche à gauche. »(sic). Là, j’ai choisi de ne pas poursuivre l’enquête. Et me suis plutôt tourné vers un bateau du Vermont pour complimenter le capitaine sur son beau Pearson Triton. Il m’a répondu que j’avais l’oeil et je lui ai expliqué que j’avais eu un Pearson 30 à l’époque, Maïté, justement le bateau avec lequel j’ai fait cette première descente il y a près de 25 ans. Lui et sa belle répétait le même rêve aujourd’hui. Il y a des rêves comme ça qui sont inépuisables. Quand le pont s’est finalement levé, il y avait une bonne douzaine de descendeurs qui ont pris la file vers le prochain pont. Car, il y en a une demie-douzaine jusqu’à l’écluse et celui de Great Bridge où quelques-uns d’entre nous se sont arrêtés attachés au quais où au muret de part et d’autre avant le passage du pont à bascule caractéristique de cette escale.

Une escale technique car la ville de Great-Bridge (ou Chesapeak City) est juste là sur la rive droite avec son centre commercial à une courte marche du pont. J’en ai profité pour refaire le plein de fruits et légumes frais et regarnir ma garde-manger. Et le festin: hamburgers et frites juliennes maison selon la recette suggérée par Renée lors de notre video-conférence Skype à partir du jardin de la bibliothèque municipale par un bel après-midi ensoleillé à 25°.

À Great Bridge, 25°, j’entends; pas à Boucherville.