Quand vous passez sous les grands ponts William Pane junior,deux choses se passent. D’abord, vous vous demandez dans quel monde on vit quand on se demande si on doit se décider à construire un nouveau pont pour remplacer Champlain qui va bientôt tomber d’une part et que vous observez, d’autre part la largeur de la baie (quatre fois le St-Laurent) et qu’ici, on ne construit pas un pont; on en construit deux (un pour chaque direction).
Par contre, ce n’est pas ça le spectacle le plus extraordinaire. C’est juste après les ponts, sur la rive droite. Une centaine de voiliers qui évoluent devant La Mecque de la voile: Annapolis Maryland. Il y a aussi Newport, sur la Côte Est où il y a beaucoup de bateaux. J’y ai déjà eu le privilède de compétitionner dans la même course qu’un des fils Kennedy. Celui qui était un grand amateur de voiliers traditionnels en bois. Mon ami Chris, le petit polonais de de Cape Cod que j,avais connu dans les Bahamas et qui avait un vieux 550 en bois nous y avait inscrit pour le kik de participer.
Mais c’est à Annapolis que le dimanche matin, un centaine de voilers tirent des bords. Quelques vieux loups de mer se contentent de traverser la baie avec un vieux chums comme ces deux barbus que j’ai salués sur un superbe Bayfield de près de 40 pieds. Et les 90 autres bateaux sont en compétition. En régates sérieuses. Avec de véritables coups de canon pour donner le départ. Pas des petits « pouet, pouet ».
D’ailleurs j’ai pris part à l’une d’entre elle. Si vous regardez bien les photos (J’aurais tellement voulu être capable de photographier ça de 10 mètres devant ma proue). À un moment donné je devance le peloton sous DRS tout comme eux. Puis au moment où j’ai passé la marque, moins d’une minute avant le groupe de tête, vous verrez, moi, j’ai continué tout droit et eux on viré la marque et sont reparti au près pour le leg suivant. C’tait trop drôle, pour un instant, en apparence, je mène une régate de J-30. C’est mon ami David, le gagnant de la Mayors’Cup sur J-30 justement, qui aurait été fier de moi.
Par la suite,le vent à malheureusement tombé et j’ai dû continuer la descente jusqu’à Slaughter Creek sur la Côte est de nouveau. Une deuxième journée de plus ou moins 35 Miles nautiques, au beau soleil comme l’avait prévu Renée mais plus chaud certainement car à un moment donné, vers 14h00, quand le vent à tout à fait tombé, j’ai tout enlevé et continué en T-Shirt (manche longues, d’accord) mais tout de même, hier soir il neigeait pas très loin d’où j’étais ancré pendant le passage du Coup de vent.
Je passe la nuit dans Slaughter Creek c’est un affluent de la Little Choptank River. J’avais opté pour l’autre cöté de la baie dans Brooks Creek où j’ai pris la photo du Tiki Bar avec son plancher sablonneux La marina Mcnamara que m’indiquais mon GPS. Mais rendu sur place j’ai dévouvert un endroit charmant et un hgentil couple de locaux qui m’ont suggéré de traverser la baie vers Slaughter Creek où je trouverais les services d’approvisionnement que je cherchais. Je me retrouve dans un des multiples villages de pêcheurs de crabes comme il y en a tout le long de la baie Chesapeake. C’est dommage que j’y sois arrivé à la Marina de Chapel Cove dimanche car tout est fermé. En passant, il manque un « s » au mot Chapel car il y en avait 5 de dénomination différentes dans un rayon d’un kilomètre, la gramdeur du village. C’est hier soir que ça swingait pour le Party de « l’All-o-ween » comme ils l’épellent ici sur la pancarte sur la porte du resto. J’espère simplement qu’il seront remis demain matin que je puisse faire quelques provision car je manque de mes oranges et autres fruits. Sans compter que ma provision de bière est aussi en baisse (bien oui, l’aprrès-midi, il fait assez chaud pour prendre une bière en T-shirt, au soleil.
Ah! Oui, je pourrais aussi acheter des trucs à manger pour mes dîners en tête à tête avec (la photo de) ma blonde.
Post script (Lundi matin)
En attendant que la dame bien en chair qui est entrée dans le General store de Taylor’s Island il y a un instant ouvre officiellement ses portes. « À 11h00 m’a-t-elle répondu. » La société historique de Taylors Island a souligné fièrement la bataille de 1812 où un poignée de locaux on pris d’assault un Navire britannique et fait prisonnier ses 17 membres d’équipage, incluant une africaine qui en faisait partie. Un canon bien exposé devant le site du terrain de camping communautaire en rappelle le souvenir.
Le magasin général est situé juste devant le quai municipal où j,ia passé la nuit en attendant l’ouverture des services. J’ai aussi besoin de refaire le plein après deux demi-journées à moteur. C’est drôle comment le vent qui chez nous monte vers le milieu de la journée, a tendance , ici, à nous laisser plutôt tomber.
Je m’attendais que ça arriverait et ce fût ce matin, au moment de vouloir essuyer la rosée des bancs du cockpit, je me suis rendu compte qu’elle était en glace. Tout le pont était changé en belle patinoire. Attention aux surfaces courbées. J’ai bien hâte de partir pour atteindre possiblement la frontière entre le Maryland et la Virginie. C’est peut-être psychologique mais il me semble qu’il va faire plus chaud là-bas. En tout cas, c’est une quarantaine de miles plus au Sud au moins. Le vent promis du Sud-Est, même léger devrait m’amener à l’embouchure de la rivière Potomac. Soit à l’embouchure de la Little Wicomic River, côté sud si le vent est bon ou dans la St.Jerome Creek, côté Nord, si j’y arrive trop tard. Si j’avais plus de temps, je pourrais la remonter et aller dire bonjour à « mon ami Barack ». Mais je vais plutôt filer vers Norfolk mardi si le vent est favorable. Pour l’instant, on annonce un vent du Nord dans les 15-20 Noeuds. Ce serait plus que parfait!
Quant à vous, attention aux petits monstres, vampires, fantômes et autres bibittes mystérieuses qui vont hanter les rues de la ville ce soir.