La marée est basse à 9h00 à Yonkers

J’espère que Louise-Andrée n’a pas pensé que j’avais peur de quitter la marina seul maintenant que je m’étais habitué à naviguer en sa compagnie. Ce n’est pas non plus à cause du spleen de me retrouver seul tout d’un coup après l’avoir laissée à la gare. Non, si elle m’a vu, toujours là au quai en passant vers Montréal, c’est tout simplement qu’après avoir tout rangé et gréé le bateau selon le vent moyen qui va me tirer jusqu’à New York au moins aujourd’hui, je me suis rendu compte, au moment de mettre le moteur en marche, que je touchais le fond. J’étais emboué dans le fond vaseux du bassin à cause de la marée qui avait descendu à son minimum pendant que nous regardions ailleurs.

C’est très subtil, la vase. C’est doux, silencieux; ça n’empêche pas un léger roulis du bateau qui y a planté progressivement sa quille et ça vous tient prisonnier comme un gros câlin qui ne voudrait pas que vous quittiez.

Ça m’a permis de faire connaissance avec le gardien de la place, un membre du Club, j’imagine, qui est venu me saluer avec le grand sourire de celui qui vient de faire une découverte inattendue. Il me demande si tout va bien et m’indique où je pourrais trouver de la gazoline si j’en avais besoin. « Plutôt de l’électricité? Branchez-vous là, il y a une prise de 100V. Vous pourrez partir dans un peu plus d’une heure quand la marée commencera à remonter. » Voilà pour l’accueil du YYC!

Le soleil est radieux la température saisonnière (15-17°) et le vent presque d’adon à une force raisonnable, 10 à 15 Nds du SSO. Belle journée pas trop longue en perspective avec les lunettes de soleil de Lou pour me protéger.

Puis l’accès au WIFI ouvert de quelqu’un dans le grand building de condos en face.

J’espère que je vais réussir à ajouter de nouvelles photos dans le diaporama. La série « Loulou à Bord » 😉